: Vidéo ADP : "On n’est pas du tout en train de donner le patrimoine des Français, c'est une concession, pas une privatisation"
Le ministre de l'Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, était invité sur franceinfo jeudi à réagir aux nombeuses voix qui s'élèvent contre le projet de loi qui entend supprimer l'obligation pour l'État de détenir la majorité du capital d'Aéroport de Paris.
Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes Publics, affirme jeudi 14 mars sur franceinfo que le projet de loi qui entend supprimer l'obligation pour l'État de détenir la majorité du capital d'ADP "n'est pas la privatisation totale d'Aéroports de Paris" mais "c'est une concession". Plusieurs voix dans l'opposition et de la majorité s'élèvent contre ce projet de loi comparant cette vente à celle des autoroutes il y a 13 ans qui a vu, au final, le prix des péages augmenter.
Ce n'est pas la privatisation totale d'Aéroports de Paris, c'est une concession et dans 70 ans, ce patrimoine français reviendra aux Français et à l'État français.
Gérald Darmaninà franceinfo
L’État gardera-t-il une part du capital d’Aéroports de Paris ? : "Toutes les options sont sur la table (…) Ce n’est pas exclu du tout", a-t-il déclaré. "La privatisation n'est pas encore votée, explique-t-il, alors que le nom de Vinci circule. Respectons le Parlement. Je n'ai pas d'option, ni d'action personnelle pour personne. Le meilleur doit gagner. Je crois que le meilleur, c'est celui qui va développer Aéroports de Paris et va rendre aux Français un meilleur patrimoine que maintenant."
On n’est pas du tout en train de donner le patrimoine des Français. C'est comme les autoroutes. Dès 2032, une partie des autoroutes françaises vont revenir dans l'escarcelle de l'État.
Gérald Darmaninà franceinfo
"Nos enfants et petits-enfants retrouveront Aéroports de Paris plus modernisé. La compétition internationale n'est pas un petit débat franco-français. Aéroports de Paris, cela doit être l'équivalent de grand hubs internationaux ", explique-t-il avant de se féliciter du soutien sous conditions de Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France. "Si Mme Pécresse dit qu'elle est favorable à la privatisation sous couvert de conditions qui semblent être celles du gouvernement, je pense qu'il faut écouter les gens raisonnables."
Dans un tweet publié mercredi soir, Valérie Pécresse a déclaré qu'elle n'était "pas opposée à la privatisation d’ADP si les garanties nécessaires sont données par la loi (couvre-feu d’Orly, mouvements, tarifs, sécurité des frontières, renouvellement régulier de la concession), la région doit pouvoir participer à la gouvernance pour y défendre les Franciliens."
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