Moins de mutuelles, plus d'assurance-maladie, un rééquilibrage est à l'étude. Pour autant, si les cotisations sont à la hausse pour une couverture santé variable, les complémentaires s'estiment indispensables. "La suppression des mutuelles aboutirait à laisser les Français seuls face à l'Etat et l'Etat de décider de notre protection sociale, ce qui n'est pas souhaitable. Cela amènerait également une augmentation des prélèvements obligatoires et des restes à charge", explique Eric Chenu, président de la Mutualité Française.Plus de solidaritéLes complémentaires dépensent 30 milliards d'euros chaque année. Un transfert vers l'assurance-maladie serait une refonte totale du système. Daniel Rosenweg, auteur de "Le livre (très) noir des mutuelles" plaide pour plus de solidarité, notamment avec les retraités. "Les personnes âgées sont vues comme des personnes à risques par les mutuelles, qui les augmentent automatiquement chaque année d'1%. Il faut arrêter cela et rétablir une logique tout au long de la vie", ajoute-t-il. Le rapport du ministère de la Santé est attendu avant la fin de l'année, mais rien ne devrait changer avant les élections.