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"Nous sommes très inquiets pour cette rentrée universitaire" : l'Unef annonce une hausse du coût de la vie étudiante

Lilâ Le Bas, présidente de l'Unef, s'est indigné, dimanche sur franceinfo, de l'augmentation du coût de la vie étudiante à la suite de la publication d'un rapport par son syndicat étudiant.

Article rédigé par franceinfo
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Les dépenses des étudiants vont progresser de 2,09% à la rentrée 2017 selon le syndicat étudiant Unef. (Photo d'illustration) (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Le coût de la vie étudiante devrait augmenter d'un peu plus de 2% à la rentrée 2017. Le prix du logement et des transports sont en cause, selon une étude publiée, dimanche 20 août, par l'Unef. Les dépenses des étudiants vont progresser de 2,09% cette année, soit "le triple de l'inflation", affirme le syndicat étudiant qui appelle le gouvernement à renoncer à la baisse de 5 euros par mois, à partir d'octobre, de l'aide personnalisée au logement (APL). Cette "mesure rétrograde précarise un peu plus les étudiants", dénonce, dimanche sur franceinfo, la présidente de l'Unef Lilâ Le Bas. Elle réclame par ailleurs une "remise à plat" du système de bourses "qui ne fonctionne pas correctement".

franceinfo : Comment expliquez-vous que certaines villes soient particulièrement concernées par la hausse du coût de la vie étudiante ?

Lilâ Le Bas : Les étudiants vont être beaucoup plus précaires cette année. Mais, il y a effectivement des disparités territoriales. Des choix sont faits avec des loyers qui augmentent de manière importante. Au total, 11 villes universitaires cumulent les augmentations de loyers et de transports. Parfois, les étudiants doivent débourser plus de 300 euros par an pour les transports. Cela représente une somme conséquente dans le budget d'un étudiant. Cela peut être un véritable obstacle pour pouvoir faire ses études dans de bonnes conditions.

Dans ce contexte, vous demandez au gouvernement de renoncer à la baisse de 5 euros par mois de l'APL ?

Oui. Nous sommes très inquiets pour cette rentrée universitaire qui arrive. Cela fait maintenant plus de 100 jours qu'Emmanuel Macron a été élu président de la République et la précarité chez les étudiants n'a pas l'air d'être une préoccupation pour lui. Les aides au logement sont fondamentales pour les étudiants. Les APL sont la seule aide universelle que chaque jeune peut avoir pour accéder à un logement autonome. La réduction de cette aide précarise un peu plus les étudiants. Il faut évidemment que le gouvernement revienne sur cette mesure rétrograde.

Quelles mesures attendez-vous du gouvernement ?

On a un système de bourses qui ne fonctionne pas correctement. Il faut maintenant le remettre à plat pour permettre de prendre en compte les besoins propres des étudiants. Il faut arrêter de seulement s'appuyer sur la feuille d'impôts des parents qui ne signifie pas grand-chose. Aujourd'hui, le système d'aides sociales exclut 70% des étudiants qui ne sont pas boursiers. Ils sont obligés de se salarier à côté de leurs études, alors même que c'est la première cause d'échec à l'université. C'est un cercle vicieux. Un étudiant sur deux est obligé de travailler pour pouvoir financer ses études ou juste essayer de vivre à peu près dignement.

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