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Les 4 Vérités - Les maires attendent des "engagements" de Macron à leur 100e congrès

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Article rédigé par France 2
France Télévisions

André Laignel (PS), vice-président de l'Association des maires de France, est l'invité des 4 Vérités de France 2 ce lundi 20 novembre. 

Emmanuel Macron fera un discours jeudi devant le 100e congrès des maires de France à Paris, qui débute ce lundi matin. Il devra répondre à l'inquiétude des élus pour restaurer un dialogue très dégradé depuis cet été avec les collectivités.

"Les élus locaux demandent un peu de considération, c'est quand même le minimum". Or, depuis six mois, "nous serions dépensiers, inefficaces, clientélistes, ce qui a profondément blessé les élus". "On attend des engagements" jeudi, a affirmé dans Les 4 Vérités ce matin André Laignel, vice-président de l'Association des maires de France.

Alors que BFMTV affirme ce matin que le gouvernement pourrait renoncer à la baisse des APL pour les bénéficiaires de logements sociaux, l'élu socialiste a jugé que ce serait "un bon signe, un signe indispensable". Reçu à l'Élysée il y a quelques semaines, il avait dit à Emmanuel Macron "qu'il ne tiendrait pas".

"Ça met en panne la construction et la rénovation urbaine. On ne peut pas se balader la semaine dernière dans les banlieues et en même temps dire on va tuer le logement social", a-t-il lancé.

Double menace des maires

Selon un rapport publié dans Le Parisien, avec la suppression de la taxe d'habitation, 52 municipalités n'auront plus de contribuables à ponctionner et 131 en auront un seul et plus de 7 000 seulement cinq.

"Si nous avons à la fois l'assèchement de notre fiscalité, 13 milliards de dépenses en moins sur les temps qui sont devant nous, et dans le même temps le blocage de nos capacités d'endettement, que reste-t-il de nos libertés ?", s'est interrogé le maire d'Issoudun (Indre).

"S'il n'y avait pas d'équilibre, si c'était la République décentralisée qui était mise en cause alors qu'elle est garantie par la Constitution, nous n'aurions d'autre solution que de saisir le Conseil constitutionnel", a-t-il confirmé.

Et André Laignel de conclure : "S'il n'y a pas d'avancée substantielle jeudi au congrès, il est clair que je ne vois pas comment nous pourrions participer à la conférence nationale des territoires".

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