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Budget et 49.3 : "Tout le monde sait qu'on va l'utiliser, mais le sujet, c'est qui porte le chapeau", confie un cadre de la majorité

Si le gouvernement dit souhaiter un dialogue avec les différentes formations politiques, il étudie également tous les moyens pour adopter cette loi-clé.

Article rédigé par franceinfo - Hadrien Bect
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La Première ministre Elisabeth Borne, le 14 septembre 2022 à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

Le marathon du gouvernement est lancé. Et la ligne d'arrivée est prévue d'ici octobre 2022 avec le vote de l'Assemblée nationale... mais comment l'atteindre ? Alors que les députés font leur rentrée cette semaine, l’exécutif aussi entame les grandes manœuvres pour faire passer ses lois. Et notamment la plus importante d’entre elles : celle sur le budget. Avec un objectif en tête : tenter d’éviter d’utiliser l’article 49.3 de la constitution, qui permet une adoption sans vote du texte.

>> Vote du budget 2023 : comment le gouvernement brandit la menace d'un passage en force avec le recours au 49.3

Mais le chemin est étroit, alors le gouvernement veut montrer à l’opinion qu’il fait tout pour l’éviter. AInsi, l’ensemble des groupes politiques de l’assemblée sont conviés cette semaine à Bercy pour parler budget avec Gabriel Attal, le ministre des Comptes publics. Comme un débat avant le débat, à la fois démonstration de dialogue, de concertation et d’écoute. Elisabeth Borne, elle-même, doit recevoir les présidents des groupes parlementaires d’ici 10 jours. Avec toujours ce discours officiel : tout faire pour éviter le 49.3, souvent vu comme un passage en force.

Mais en réalité, "Tout le monde sait qu’on va l’utiliser. Le sujet, c’est qui porte le chapeau ?", s’amuse un cadre de la majorité. Et pour cause : le gouvernement n’a pas l’intention d’endosser le mauvais rôle et entend bien démontrer que c’est l’opposition qui ne veut pas d’un compromis, d’autant plus à l’heure où des campagnes interne commencent côté PS, chez les Verts ou encore à LR.

La droite, justement, qui se montre beaucoup moins conciliante que durant l’été : plusieurs élus LR ont d’ores et déjà assuré qu’ils ne voteraient pas le budget, avant même le début des discussions.

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