Etats-Unis : l'ex-magnat des cryptomonnaies Sam Bankman-Fried plaide non coupable de fraude à New York
Le cofondateur et ancien patron de la plateforme d'échanges de cryptomonnaies FTX, Sam Bankman-Fried, a plaidé non coupable mardi 3 janvier des huit chefs d'accusation retenus contre lui, devant un tribunal fédéral de New York. Inculpé notamment pour fraude et association de malfaiteurs, "SBF", de son surnom, a été extradé fin décembre des Bahamas, où se trouvait le siège de FTX, puis remis en liberté à son arrivée à New York, moyennant une caution de 250 millions de dollars.
A l'audience, le trader et entrepreneur, en costume et cravate sombres, ne s'est pas exprimé et a laissé son avocat Mark Cohen parler en son nom. La stratégie de Sam Bankman-Fried diffère de celle d'un ancien cadre dirigeant de FTX, Gary Wang, qui a plaidé coupable le mois dernier et collabore avec les autorités, tout comme Caroline Ellison, ancienne responsable d'Alameda Research, la plateforme sœur de FTX.
Détournement de fonds
Sam Bankman-Fried est soupçonné d'avoir utilisé, avec des collaborateurs, des fonds déposés par des clients sur la plateforme de FTX pour réaliser des opérations financières spéculatives par le biais d'Alameda Research. Outre les transactions à risque via Alameda, il est également soupçonné d'avoir investi une partie de cet argent dans de l'immobilier aux Bahamas et d'avoir effectué des donations à des personnalités politiques démocrates, dont Joe Biden lors de sa campagne présidentielle.
Le juge fédéral Lewis Kaplan a fixé au 2 octobre la date de début du procès de celui qui a été un temps crédité d'une fortune estimée à 26 milliards, mais a tout perdu dans la faillite de FTX et Alameda. Cinq des huit chefs d'accusation retenus contre Sam Bankman-Fried prévoient, chacun, une peine maximum de 20 ans de prison.
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