Tests antipollution : Volkswagen dément avoir triché sur des moteurs plus puissants
Selon l'agence américaine de protection de l'environnement, des dispositifs ont aussi été installés sur des moteurs de trois litres de cylindrée équipant les modèles Audi A6, A7, A8, Q5 et Porsche Cayenne ainsi que Volkswagen Touareg aux Etats-Unis.
Le scandale continue pour Volkswagen. Le constructeur automobile allemand a aussi installé des dispositifs destinés à tricher sur les règles antipollution aux Etats-Unis sur des moteurs diesel plus puissants équipant des modèles Audi et Porsche. L'agence américaine de protection de l'environnement (EPA) l'a annoncé lundi 2 novembre.
Une information démentie par Volkswagen. Dans un communiqué, le groupe "souligne qu'aucun programme n'a été installé sur ses agrégats diesel trois litres V6 pour modifier de manière inappropriée" les tests antipollution.
Jusqu'à présent, l'enquête visant Volkswagen concernait des moteurs diesel de deux litres de cylindrée équipant des voitures de moyenne gamme. Mais selon l'EPA, les dispositifs ont aussi été installés sur des moteurs de trois litres de cylindrée équipant les modèles Audi A6, A7, A8, Q5 et Porsche Cayenne ainsi que Volkswagen Touareg. Ces moteurs rejetaient dans l'air "jusqu'à neuf fois plus" d'oxyde d'azote (NOX) qu'autorisé par la loi. Les moteurs visés ont été montés sur des modèles produits de 2014 à 2016, précise l'EPA.
"Volkswagen a encore manqué à ses obligations"
Les nouveaux logiciels truqueurs ont été découverts "grâce à des tests", suggérant que l'information n'avait pas été spontanément fournie par le constructeur allemand. Aucun rappel de véhicule VW n'a pour l'heure été formellement ordonné.
"Volkswagen a encore manqué à ses obligations de se conformer aux lois qui protègent la qualité de l'air que respirent les Américains", souligne Cynthia Giles, une responsable de l'EPA citée dans le communiqué. "Nous avons des preuves flagrantes des violations", a-t-elle ajouté, lors d'une conférence téléphonique, ajoutant que les investigations "se poursuivaient".
Volkswagen a accusé sa première perte trimestrielle en quinze ans, à cause des provisions financières faites pour couvrir les premiers coûts du scandale des moteurs truqués. Entre juillet et septembre, le géant allemand de l'automobile accuse ainsi une perte nette de 1,67 milliard d'euros.
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