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Ventes de voitures en hausse sur le marché français : "C'est une très bonne nouvelle pour notre économie"

Les ventes de cross-over et de SUV, comme le 5008 de Peugeot ou le Kadjar de Renault, ont "fortement progressé ces dix dernières années [...] en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis", a commenté mercredi sur franceinfo Flavien Neuvy, économiste, directeur de l'observatoire Cetelem de l'automobile.

Article rédigé par franceinfo
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Le 5008 de Peugeot et le Kadjar de Renault ont le vent en poupe sur le marché français mais aussi en Europe et aux Etats-Unis. (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

Les immatriculations de voitures particulières neuves en France ont fait un bond de 18,9% en juillet sur un an, selon des chiffres provisoires publiés mercredi par le Comité français des constructeurs automobiles (CCFA). "Ça confirme la bonne tendance depuis le début de l'année", analyse Flavien Neuvy, économiste, directeur de l'observatoire Cetelem de l'automobile.

Les marques françaises, au premier rang desquelles PSA, se sont particulièrement bien vendues, avec une augmentation des immatriculations de 23% sur un an, tandis que les marques étrangères ont progressé de 14,5%. Au total, 175.397 voitures particulières neuves ont été immatriculées en France au mois de juillet, qui comptait 22 jours ouvrés contre 20 l'an dernier.

Une bonne nouvelle pour l'emploi en France. "La production automobile française, ces vingt dernières années, avait fortement chuté, note Flavien Neuvy. Aujourd'hui elle s'est stabilisée, elle est même repartie en légère croissance [...] C'est une très bonne nouvelle pour notre économie."

franceinfo : À quoi attribuer ces chiffres et sont-ils vraiment exceptionnels ?

Flavien Neuvy : Le mois de juillet est vraiment un mois tout à fait exceptionnel parce que la progression des ventes est très forte. Alors, il faut quand même rappeler qu'il y avait deux jours de plus ce mois-ci, par rapport à l'an dernier, donc ça augmente mécaniquement les ventes, en gros de 10%. Mais, même en retranchant cet effet calendaire, on a un marché qui progresse fortement et cela confirme la bonne tendance depuis le début de l'année. C'est quand même une très bonne nouvelle, les constructeurs français se comportent extrêmement bien, ils gagnent des parts de marché depuis le début de l'année et pour notre économie c'est évidemment très important.

Qu'est-ce qui marche bien ?

Les cross-over et les SUV. Quand on regarde les ventes de Peugeot par exemple, on a le 5008 qui fonctionne extrêmement bien. On a le Kadjar chez Renault. Ces gros véhicules, ces dix dernières années, ont progressé fortement. C'est vrai en France, mais aussi en Europe et aux États-Unis. Or, il faut quand même rappeler que ce sont des voitures qui sont plus grosses que la moyenne, qui coûtent plus cher et qui consomment plus de carburant, donc on voit bien que ce n'est pas un achat rationnel sur le plan économique, mais c'est plus émotionnel. Les automobilistes achètent ces voitures-là pour se faire plaisir et cela prouve que l'achat automobile reste un achat particulier pour les Français.

Ces voitures ne sont pas forcément fabriquées en France. Ces bons chiffres bénéficient-ils à l'emploi en France ?

Oui. C'est vrai que la production automobile française, ces vingt dernières années, avait fortement chuté. Aujourd'hui elle s'est stabilisée, elle est même repartie en légère croissance parce qu'on a des sites de production automobile qui se sont beaucoup modernisé, qui ont gagné en productivité, en compétitivité. Renault et PSA ont signé des accords de compétitivité avec différents syndicats dans leurs entreprises, qui ont permis d'améliorer la rentabilité des usines françaises, ce qui fait que la production automobile en France repart de l'avant et évidemment c'est une très bonne nouvelle pour notre économie, parce que l'industrie automobile au sens large, quand on prend les constructeurs, les concessionnaires, les réparateurs, etc. C'est environ un emploi sur dix directs ou indirects. Pour notre économie, c'est extrêmement structurant.

De nouvelles normes anti-pollution vont entrer en vigueur en septembre. Peut-on aussi imaginer que des particuliers anticipent ?

Oui, ce n'est pas impossible. Alors les particuliers, peut-être pas, mais il n'est pas impossible que certains concessionnaires, certains constructeurs, aient décidé d'immatriculer, en quelque sorte par anticipation, certains véhicules pour pouvoir les revendre en octobre et novembre, avoir un stock de véhicules à la vente avec zéro kilomètre au compteur. Ce n'est pas impossible qu'on ait cet effet-là, c'est trop tôt pour le dire, il va falloir regarder dans le détail l'ensemble des immatriculations, mais c'est effectivement tout à fait possible.

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