Michelin soupçonné par la Commission européenne d'appartenir à un cartel du pneu
Au moins quatre industriels fabricants de pneus ont vu des inspecteurs de la direction des fraudes de la Commission européenne faire irruption dans leurs bureaux, mardi 30 janvier. Le français Michelin, l’allemand Continental, le finlandais Nokian et l’américain Goodyear ont notamment été ciblés et la liste pourrait s’allonger.
Une vingtaine d'inspecteurs et d'informaticiens ont repéré les bureaux des personnes clés dans chaque entreprise, avant de saisir leurs ordinateurs et téléphones portables pour les copier et les analyser. Ces géants de l'industrie sont en effet soupçonnés de s'être accordés sur le prix des pneus de remplacement pour les voitures, les camions ou encore les bus vendus en Europe.
La Commission européenne a lancé une enquête préliminaire, ses missions impliquant de veiller au respect des règles de la concurrence et de s’assurer que les consommateurs ne sont pas lésés. Les entreprises concernées affirment vouloir pleinement coopérer à l’enquête en cours, mais le numéro un mondial, Michelin, conteste toute pratique de coordination sur les prix.
En cas de culpabilité avérée, la note risque d'être salée : l’amende peut atteindre jusqu’à 10% du chiffre d’affaires annuel d’une entreprise. Les actions des entreprises du secteur ont perdu du terrain en bourse après l'annonce de ces inspections surprise. Continental a terminé la séance en baisse de 1,51% à 75,88 euros, tandis que Michelin a perdu 0,84% à 30,84 euros.
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