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Mariage de Carlos Ghosn à Versailles : l'ancien patron de Renault est "prêt à rembourser", affirme son avocat

L'avocat de Carlos Ghosn, Me Jean-Yves Le Borgne, estime que l'ancien patron de Renault-Nissan n'était pas au courant de l'avantage en nature de 50 000 euros reçus pour son mariage au château de Versailles car "il ne traite jamais ce genre de problèmes" lui-même.

Article rédigé par franceinfo
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Carlos Ghosn, lors de la visite de l'usine Renault de Maubeuge, le 8 novembre 2018. (LUDOVIC MARIN / AFP)

"Rappelons-nous que Carlos Ghosn est à la tête d'un empire industriel. Selon toute probabilité, il n'a jamais vu aucune des factures. Il est probable qu'il ait des collaborateurs, des secrétaires. Pour moi, cette affaire est un malentendu", a estimé vendredi 8 février sur franceinfo Me Jean-Yves Le orgne, avocat de Carlos Ghosn.

Renault a annoncé jeudi 7 février signaler à la justice que son ancien patron a reçu un avantage en nature de 50 000 euros, dans le cadre d'une convention de mécénat avec le Château de Versailles pour son mariage célébré en costumes d'époque en octobre 2016.

"Ce malentendu pourrait très bien être régularisé" 

"Ce qu'il faut que tout le monde sache, c'est que Renault dans cette affaire n'a déboursé aucun centime". Renault "s'est vu en quelque sorte imputer une occupation de salle, sur les cinq, six ou sept fois au cours desquelles ces salles pouvaient être occupées par l'entreprise", a estimé l'avocat.

"[Carlos Ghosn] considère comme gratuit ce qui en fait l'est, mais l'est au titre du mécénat sans qu'on lui ait précisé. Ce malentendu pourrait très bien être régularisé par une facturation qui n'a pas été faite à ce moment", a poursuivi l'avocat, qui indique que Carlos Ghosn est "prêt à rembourser".

"D'après les informations que j'ai, Renault aurait pendant trois mois exercé une sorte d'enquête sur les conditions de la gouvernance de Carlos Ghosn dans cette maison, et n'aurait rien trouvé à lui reprocher", a en outre déclaré Jean-Yves Le Borgne. "On resterait après ces trois mois d'enquête sur ce problème de la salle mise à sa disposition au château de Versailles."

"Grain de folie" et "goût du luxe"

"Le grand problème de ces personnes sur-occupées qui parcourent le monde et qui gouvernent aussi bien Nissan que Renault, c'est que le détail de leurs affaires privées leur échappent", a jugé Me Le Borgne. "Il arrive un jour où on dit : 'Comment est-il possible que vous n'ayez pas remarqué ça ?' Il ne l'a pas remarqué parce qu'il ne traite jamais ce genre de problèmes."

Jean-Yves Le Borgne est aussi revenu sur une dépense jugée extravagante par certains : "Peut-être est-ce somptuaire : mais au fond, ce grain de folie, peut-être ce goût du luxe, n'est pas quelque chose qui joue contre quiconque, et qui suppose qu'on ne respecte pas ceux qui ont des niveaux de revenus infiniment inférieurs."

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