Air France-KLM entre en turbulence, et réduit ses effectifs
Les publications des résultats financiers 2008 des grandes entreprises françaises se succèdent, et toutes ou presque, jouent la même partition. Le transport aérien n’échappe pas au marasme ambiant : Air France-KLM est entrée dans le rouge au dernier trimestre 2008, avec une perte d’exploitation de près de 200 millions d’euros.
Sur son exercice 2008-2009, le groupe franco-néerlandais devrait toutefois sauver la mise, avec un résultat sans doute tout juste positif. Alors que le bénéfice d’exploitation était de près de 1,5 milliard d’euros sur l’exercice 2007-2008.
Pour amortir les effets de cette zone de turbulence qui risque de durer, Air France-KLM se lance dans un vaste plan d’économies. Après avoir réduit ses effectifs de 2.000 personnes en 2008, un nouveau plan de suppressions de postes est annoncé pour 2009 : 1.000 à 1.200 emplois sont concernés. Il n’y aura pas de licenciement sec, affirme l’entreprise, seulement des embauches bloquées et des départs en retraite non-remplacés.
Air France-KLM prévoit également de réduire ses investissements de 1,2 milliard d’euros, dont 600 millions pour l’année 2009.
Moins loin, moins cher
Comme toutes les compagnies aériennes, le groupe franco-néerlandais subit de plein fouet le ralentissement du trafic : les touristes partent moins loin, voire plus du tout. Et lorsqu’ils choisissent de prendre l’avion, ils scrutent les offres alléchantes des compagnies low-cost.
Quant à la clientèle d’affaire, les "hauts contributaires" comme les qualifient les compagnies aériennes, elle déserte de plus en plus la first : les 10% des clients qui représentaient 25% du chiffre d’affaires d’Air France-KLM, volent à présent à l’économie.
Enfin, le fret – qui représente 15% du chiffre d’affaires du groupe – n’échappe pas à la crise. Il a connu en janvier la pire chute de l’histoire du transport aérien français : -23,3%.
Gilles Halais avec agences
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