Agrandissement de Disneyland Paris : "Les retombées économiques sont absolument considérables"
Frédéric Fréry, professeur de stratégie à l'ESCP Europe, est revenu mercredi sur franceinfo sur la stratégie de la Walt Disney Compagny qui a décidé de créer trois nouvelles zones dans son parc en France.
Le groupe américain Disney va investir deux milliards d'euros pour développer son parc de Disneyland Paris de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). La Walt Disney Compagny a annoncé que trois nouvelles zones à thème viendront enrichir l'offre du parc de loisirs : Marvel, Star Wars et la Reine des neiges. "Les retombées économiques sont absolument considérables" en France, explique Frédéric Fréry, professeur de stratégie à l'ESCP Europe, mercredi 28 février sur franceinfo.
franceinfo : Quelle est la logique de Disney avec ces trois nouvelles zones ?
Frédéric Fréry : C'est beaucoup, deux milliards. Il y a eu sept milliards d'investissement depuis le début de l'ouverture du parc, il y a un peu plus de 25 ans. Ce qui est au cœur de la stratégie de Disney, ce sont les personnages. Ils développent des personnages et une fois qu'ils ont un personnage très connu, les films deviennent des bandes-annonces qui permettent ensuite de vendre des programmes télévisés, des produits dérivés et d'attirer les clients dans les parcs d'attraction.
Disney est-elle vraiment la première destination touristique d'Europe ?
C'est vrai. Les retombées économiques sont absolument considérables. Une étude ministérielle pour les 20 ans du parc a montré que cela avait rapporté 50 milliards de valeur ajoutée à l'économie française. C'est à peu près la dette de la SNCF. Cela rapporte autant d'argent parce que vous avez énormément de touristes qui viennent au parc et qui en profitent pour faire un séjour à Paris. Le parc fait 700 millions de clients potentiels, il y a des emplois directs.
Disney marche-t-il si bien que cela ?
Pour que cela soit rentable, vous avez besoin de 12 à 13 millions de visiteurs par an et si vous êtes en dessous, c'est difficile à rentabiliser. Du fait de la météo, les Français et surtout les Franciliens y sont allés un peu moins que prévu. Donc, ils n'ont pas toujours atteint ce seuil de rentabilité qui était au-delà des 11 millions. Donc, il y a eu une accumulation des déficits. L'histoire de Disneyland Paris, c'est une accumulation de déficits, mais peut-être que cela va s'arrêter parce que Disney a racheté la totalité du capital. Maintenant le groupe contrôle tout et réinvestit assez massivement.
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