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Varsovie ne veut plus acheter d'hélicoptères d'Airbus

Le gouvernement polonais a annoncé mardi 4 octobre qu’il rompait les négociations avec Airbus Helicopters pour l’achat de 50 appareils. L'arrivée des conservateurs au pouvoir à Varsovie a changé la donne.

Article rédigé par franceinfo, Damien Simonart
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les hélicoptères d'Airbus de type Caracal, ici en démonstration en mai 2015 en Pologne, ne semblent plus intéresser Varsovie (PAWEL JASKOLKA / MAXPPP)

Le gouvernement polonais a fait deux annonces concernant la France, mardi 4 octobre. Varsovie a prévenu que les négociations avec Airbus Helicopters pour l’achat de 50 hélicoptères de type Caracal étaient rompues. Dans le même temps, une visite de François Hollande en Pologne a été annoncée. Le président français se rendra à Varsovie la semaine prochaine pour des consultations bilatérales.  

Un contrat à trois milliards d'euros

Dans un communiqué, le ministère du Développement polonais affirme qu'Airbus Helicopters n'a pas présenté d'offre "offset", autrement dit d’engagement sur des investissements compensatoires, garantissant "les intérêts économiques et sécuritaires" de la Pologne. Le constructeur français prévoyait de délocaliser une partie de la production des 50 hélicoptères Caracal en Pologne et de créer 3 000 emplois.

Le programme semble trop léger pour Varsovie, qui estime qu'Airbus devrait investir dans les usines polonaises un capital à hauteur de la valeur du contrat, à savoir trois milliards d'euros. Le ministère du Développement, qui se dit pleinement ouvert, rejette la responsabilité de l'échec des négociations sur la France, précisant que "les divergences" de point de vue lors des négociations rendent "tout compromis impossible".  

Hollande bientôt en visite à Varsovie

La volte-face de la Pologne a tout d'une décision politique. Les conservateurs avaient dénoncé le choix d'Airbus Helicopters par le précédent gouvernement libéral dès leur arrivée au pouvoir en octobre 2015, alors que deux autres constructeurs, italien et américain, ont déjà leurs usines opérationnelles en Pologne. Est-ce un hasard du calendrier ou une offensive diplomatique ? La notification de la rupture des négociations avec Airbus Helicopters est concomitante avec l’annonce de la venue de François Hollande, le 13 octobre à Varsovie, pour des consultations concernant les deux gouvernements.

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