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Le projet d'extension de l'aéroport de Roissy est abandonné, annonce Barbara Pompili

"C’est un projet obsolète", a déclaré la ministre de la Transition écologique au "Monde", jeudi.

Article rédigé par franceinfo
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Une vue générale du Terminal 2 de l'aéroport de Roissy (Val d'Oise), le 11 novembre 2020. (JEAN-BAPTISTE LACROIX / FULL PICTURE AGENCY / AFP)

L'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle devait s'agrandir. Un projet d'extension visait à doter le terminal 4 d'une capacité de 40 millions de passagers par an, pour atteindre 120 millions de passagers à Roissy d'ici 2035. Le gouvernement abandonne finalement le projet, jugé "obsolète", a annoncé Barbara Pompili dans les colonnes du journal Le Monde (article abonnés), jeudi 11 février. Le chantier envisagé "ne correspondait plus à la politique environnementale du gouvernement et aux exigences d'un secteur en pleine mutation, tourné vers l'avion vert de demain", a déclaré la ministre de la Transition écologique.

Le projet d'extension "ne se justifie plus tel qu'il était prévu", avait déjà prévenu Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, en juillet. Il "devra être revu en profondeur", avait-il indiqué.

"Utilisation plus raisonnée de l'aérien"

Le gouvernement demande au groupe Aéroports de Paris (ADP) un projet différent. "Nous aurons toujours besoin des avions, mais il s'agit d'être dans une utilisation plus raisonnée de l'aérien, et d'atteindre une baisse des émissions de gaz à effet de serre du secteur", a expliqué Barbara Pompili, toujours dans Le Monde.

ADP, dans un communiqué, dit "prendre acte de cette demande" et assure qu'un "travail de révision du projet initial avait été engagé ces derniers mois afin de s'adapter aux nouvelles hypothèses de trafic et répondre aux enjeux de transition environnementale du secteur". Ce travail fondera les "réflexions à venir sur les défis d'aménagements de la plateforme de Roissy-Charles de Gaulle".

Le groupe estime que l'abandon du projet d'extension "est l'une des conséquences de la crise du Covid-19". Selon ADP, elle a "durablement affecté les perspectives de croissance du trafic" et donc "remis en cause le calendrier des besoins d'accroissement des capacités d'accueil des passagers de l'aéroport de Paris-Charles de Gaulle".

Le transport aérien est durement frappé par la pandémie de Covid-19. Le trafic mondial des passagers de compagnies aériennes a chuté de 66% en 2020 par rapport à 2019. "Il s'agit du plus gros choc que le secteur aérien ait jamais vécu", a jugé, le 3 février, l'économiste en chef de l'Association internationale du transport aérien (Iata).

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