Droit d'asile : processus d'accélération
C'est sans aucun doute une autre conséquence de l'épisode Leonarda. Manuel Valls veut accélérer le pas pour reformer le droit d'asile. Le dispositif est à bout de souffle, dit-il. Principal objectif : réduire les délais entre le dépôt du dossier et la réponse de l'administration.
L'origine de l'affaire Leonarda, c'est le séjour prolongé de sa famille :4 ans et 10 mois. Elle a multiplé les demandes et les recours pour avoir le droit d'asile. Une période qui a permis à cette famille de s'installer, et de scolariser les enfants. Pour éviter une telle situation, Manuel Valls avait prévu de modifier le droit d'asile et, aujourd'hui, il presse le mouvement.
Comme l'a rappelé le président de la République samedi dernier, un engagement de sa campagne était d'accélérer les délais de gestion du droit d'asile.
Resorber l'engorgement aux guichets de l'Ofpra, l'office qui traîte les demandes, mais aussi dans les tribunaux qui tranchent les recours. Tel est l'objectif de la reforme du droit d'asile. Première piste : accélérer les procédures. Aujourd'hui, la réponse de la France prend en moyenne 16 mois. La réforme entend porter ce délai à 9 mois. Deuxième piste : mieux hiérarchiser les demandes pour traiter rapidement les dossiers qui, manifestement, ne relèvent pas du droit d'asile. Dernière piste : avoir une meilleure répartition des demandeurs sur le territoire : l'Ile-de-France concentre 45 % des demandeurs d'asile. La droite approuve cette réforme, mais avec des conditions.
Les pistes qui sont annoncées sont les bienvenues, mais il faut qu'elles s'appliquent et qu'il y ait des moyens derrière.
François Hollande veut aller vite.
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