Donetsk : dans l'Ukraine russophone

La solution des Européens, c'est un plan de sauvetage après les élections de mai prochain. Une façon de ménager MOscou, on ne veut pas revivre ce qui s'est passé pour la G2orgie en 200.

A 600 km de Kiev, Donetsk, ville de l'est russophone. La vie y est tout autre.

Des voitures rutilantes, des centres d'affaires tout juste sortis de terre. Sans oublier ce stade de footbaIl flambant neuf. Une fortune ostensible, propriété de quelques hommes d'affaires qui, à la chute de Fex-URSS, ont prospéré sur ce bassin minier et sidérurgique. A Donetsk, les usines produisent 25 % des richesses du pays et font vivre la population.

On a travaillé dur toute notre vie, nous continuons à produire. Eux à l'Ouest, ils sont payés pour faire la révolution.

Au pied de la statut de Lenine, à 600 km de Kiev, l'autre Ukraine se mobilise, celle tournée vers la Russie. Après les récents évènements place Maïdan, certains en appellent au fédéralisme, a la scission du pays.

Ils forment ce qu'ils appellent "le front de l'Est". Viktor est une ancienne gueule noire, 30 ans de travail a la mine et des convictions chevillées au corps.

Evidemment qu'on peut être autonome nous produisons tout, alors qu'à l'Ouest ce sont des régions agricoles. Les entreprises qui prospèrent ici dépendent de la Russie. On n'a pas besoin de l'Europe.

Donetsk est le bastion électoral de lanoukovitch. Le parti des régions qui l'a conduit au pouvoir, d'ordinaire pro-Russe, veille depuis l'éviction de son leader à ne froisser personne.

Imaginez que vous ayez 2 voisins, l'un à droite, l'autre à gauche. Est-ce que vous allez être ami avec l'un et ennemi avec l'autre? Ce serait stupide.

Ne pas insulter l'avenir pour préserver ses intérêts, tel est aujourd'hui l'enjeu de toute une région.