Djihad en Syrie : influence et itinéraire
Le chef de l'Etat avait abordé le sujet lors de sa conférence de presse cette semaine. Question ce soir sur ces filières et sur le travail des services français de renseignement.
A peine quelques années séparent ces photos de jihadistes. D'un côté, Nicolas, 30 ans; de l'autre Jean-Daniel, 22 ans. Ces frères toulousains, musulmans convertis, sont morts au combat en Syrie. Comment sont-ils arrivés là ? Qui les a entraînés ? La mère de Nicolas n'a pas de réponse.
Ça nous tombe dessus comme ça, on ne s'y attend pas. Au début, il y a eu une conversion à l'islam, mais ça, c'est pas grave. C'est la suite qui est grave et ça, on ne le voit pas arriver.
Les services de renseignement français traquent les candidats au départ et les recruteurs. Surveillance des lieux de culte intégristes, comme sur ces images prises par des policiers cachés dans une voiture. Traque sur Internet, car c'est ainsi que les groupes islamistes recrutent.
Les jeunes en question s'autoradicalisent en regardant des vidéos la plupart du temps, en visionnant des discours qui vont les convaincre de partir pour la Syrie.
Parfois, les policiers les repèrent quand ils partent. Ils font en général escale en Turquie, puis sont pris en charge par les groupes jihadistes à Damas ou Alep. Certains en reviennent. Au moins 80 combattants français seraient rentrés. En France, ils sont surveillés car les enquêteurs craignent qu'ils ne soient devenus plus radicaux et violents. Plusieurs d'entre eux ont été arrêtés, car pour ceux-là, les policiers ont pu prouver qu'ils avaient combattu au sein de groupes terroristes.
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