Juillet 1972 : le mois qui a marqué un virage dans la sécurité routière
Le mois de juillet 1972 est le plus meurtier de l'histoire en France avec 385 décès. Il y aura plus de 18 000 décès en un an. Un record qui marquera d'ailleurs un tournant en terme de sécurité routière.
En juillet 1972, derrière ces images heureuses de départs en vacances, il y l'ombre d'un carnage. Ce mois-là, en seulement trois week-ends, la route tue 385 personnes. Un été meurtrier qui annonçait déjà un hiver terrible. Le 27 février, à Arras, dans le Pas-de-Calais, des voitures carbonisées et des taules écrasées jonchent la chaussée. Bilan ce jour-là : onze morts et 20 blessés. C'est l'accident le plus meurtrier jamais enregistré sur une autoroute française. Deux mois plus tard, près de Nantes à Saint-Herblain, en Loire-Atlantique, un autre accident fait douze morts et deux blessés.
18 034 morts dans l'année
1972 est l'année de l'hécatombe sur les routes françaises. 18 034 morts dans l'année, cela fait 54 morts par jour en moyenne. Un traumatisme pour tout le pays. À l'époque pour vendre une voiture, on vend de la vitesse dans les publicités, presqu'une apologie du chauffard. Insupportable pour les défenseurs de la sécurité routière. En juillet 1972, ils obtiennent leur comité interministériel. La première mesure est la ceinture obligatoire, une bien rude bataille contre l'insouciance des années 70.
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