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"C’est hyper convivial !" : de plus en plus de Français adeptes du "home-camping", la location de jardin de particuliers

Planter sa tente sur la pelouse d'hôtes inconnus séduit de plus en plus de Français, lassés des hébergements plus classiques. Reportage dans un camping "fait maison" à la Teste-de-Buch à côté d’Arcachon, en Gironde.

Article rédigé par franceinfo - Margaux Queffelec
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Véronique, (deuxième en partant de la droite), entourée de ses "home-campeurs". (MARGAUX QUEFFELEC / RADIO FRANCE)

Dans le jardin paisible de Véronique, il y a une poule, un potager et quatre tentes de campeurs. Poussées par le contexte sanitaire, Fleurine et ses amies ont choisi de camper chez l’habitant pour la première fois et "avoir justement cette proximité qu’on ne peut pas avoir avec le Covid"

"C’est hyper agréable ! Être chez des gens qu’on ne connaît pas, sans masque, c’est trop bien !"

Fleurine, une jeune campeuse

à franceinfo

"En camping, on est les uns sur les autres, on ne se parle pas. On croise les gens mais on ne leur dit limite même pas bonjour pour certains. C’est dommage par rapport à ici où c’est hyper convivial", livre Fleurine, visiblement ravie de son séjour.

Convivial et économique

La convivialité est assurée par Véronique, l’hôte des lieux, qui accueille des campeurs près d'Arcachon, dans son jardin à la Teste-de-Buch, en juillet et en août depuis trois ans. "Ça me fait du bien. Je parle beaucoup, je suis bavarde", avoue-t-elle en souriant. "Et moi j’adore discuter donc ça me va bien", renchérit Célia, une campeuse, dans un éclat de rire. Étudiante à Lyon, elle explique avoir été rebutée par "la flambée" des prix des campings classiques : "On n’a pas beaucoup de sous alors c’est chouette de pouvoir loger ici". Avec ses amies, le séjour dans le jardin de Véronique leur revient à 200 euros pour 15 jours, c’est cinq fois moins que si elles avaient choisi un camping classique.

Pour 15 euros, Véronique est son mari proposent aux campeurs, entre autres, des toilettes sèches et un frigo. Soucieuse de bien recevoir, l’hôte améliore son offre tous les étés en prenant en compte les remarques des visiteurs.

Chez Véronique, la tradition veut qu'on plante un drapeau du lieu d'où l'on vient. (MARGAUX QUEFFELEC / RADIO FRANCE)

Mélanie et son mari justement ne viennent pas chercher le confort d’un hébergement plus classique mais plutôt de l’authenticité. "C’est plus facile d’avoir des conseils sur les choses à voir, les choses à faire. Dans un camping, ils vont toujours vous orienter vers les gens avec qui ils ont des partenariats".

"Je trouve que les particuliers ont toujours tendance à faire beaucoup d’efforts pour accueillir les gens ce qui n’est pas toujours le cas dans un camping classique."

Mélanie, une vacancière

à franceinfo

Avant de repartir, Mélanie ne déroge pas à la tradition instituée par Véronique : planter un petit drapeau à l’endroit où l’on habite sur une carte de France qu'elle garde précieusement dans sa remise. "On met notre petite épingle à l’édifice", se réjouit la vacancière en joignant le geste à la parole. Après une ou deux soirées de "home-camping", tous sont séduits et unanimes comme Mathilda, qui confie dans un sourire : "demain, on y retourne !".

Incursion en "home-camping" près d'Arcachon - un reportage de Margaux Queffelec.

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