Cet article date de plus d'onze ans.

Oxygéner son corps sans respirer, ce sera (bientôt) possible

Des chercheurs américains ont inventé une microparticule injectable, qui peut permettre d'oxygéner le sang, et donc de vivre sans respirer pendant 30 minutes.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des chercheurs du Boston Chlidren Hospital ont inventé une particule injectable capable d'oxygéner un corps dont les poumons ne fonctionnent plus. (SCIENCE PHOTO LIBRARY / SKU / AFP)

C'est peut-être une avancée gigantesque pour la médecine d'urgence. Une équipe de l'hôpital pour enfants de Boston (Etats-Unis) a mis au point une microparticule injectable, capable d'oxygéner le sang d'un patient, sans que ce dernier n'utilise ses poumons. Et ce pendant 30 minutes. Un temps suffisant, lors d'un arrêt respiratoire, pour prévenir une crise cardiaque ou des dommages cérébraux.

Le potentiel d'une telle découverte ne réside pas uniquement dans la recherche médicale. On pense ainsi à la possibilité pour des escouades de plongeurs, ou des secouristes en mer, de rester immergés pendant 30 minutes sans respirer et sans équipement.

Derrière la découverte, une histoire tragique

Comme l'explique le site américain psfk.com (article en anglais), chaque particule contient trois à quatre fois plus d'oxygène qu'une cellule sanguine. Comme il le raconte sur le blog de son hôpital, l'inventeur de cette particule, le docteur John Kheir, a effectué ces recherches après un accident tragique : à la suite d'une pneumonie qui a provoqué un arrêt respiratoire de plusieurs minutes, une petite fille de 9 mois, que le médecin tentait de sauver, a subi des dommages cérébraux irréversibles. Elle décédera trois jours plus tard.

Dévasté, le médecin s'est alors lancé à la recherche d'une méthode permettant d'oxygéner un corps sans utiliser les poumons. Aujourd'hui, le Dr Kheir estime qu'il reste encore de nombreux obstacles avant que ces particules ne voient le jour. Mais comme il le dit lui-même "Je préfère avoir essayé et échoué qu'avoir tourné autour du lit de ma patiente cette nuit-là, en me disant : 'c'est dommage, on a tout essayé'."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.