Mort de l'ours Balou : une association demande son "remplacement immédiat"
La dépouille du plantigrade, âgé de 11 ans, a été découverte lundi 9 juin, en Haute-Garonne.
L'association de protection de l'ours Ferus a demandé, mercredi 11 juin, à la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, "le remplacement immédiat" de l'ours Balou dans les Pyrénées.
Cet ours brun de 11 ans a été découvert mort lundi 9 juin sur les hauteurs de Melles (Haute-Garonne). Donné par la Slovénie, Balou était l'un des cinq ours lâchés dans les Pyrénées centrales en 2006.
La piste de la chute privilégiée
La dépouille de l'ours a été découverte lors d’une prospection pédestre effectuée sur le secteur de Melles par un membre du Réseau ours brun (ROB), qui a détecté ce qui lui a semblé être un cadavre d’ours sur le vallon opposé, explique France 3 Midi-Pyrénées.
Selon la préfecture de Haute-Garonne, "la thèse de la chute semble la plus probable" pour expliquer la mort de Balou, qui serait survenue entre le 4 et le 6 juin. Mais Ferus "attend le résultat de l'autopsie et des analyses toxicologiques avant d'écarter toute piste de braconnage".
Les ours ne sont "pas encore sauvés"
L'association Ferus interpelle la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, "garante des espèces protégées". Or "la population d'ours dans les Pyrénées n'est pas encore sauvée et les hommes doivent continuer leurs efforts pour rendre aux Pyrénées une population d'ours en bon état de conservation", écrit Ferus, dans un communiqué. La présence de l'ours dans les Pyrénées fait l'objet d'un bras de fer entre les militants pro-ours et ceux qui sont opposés à la présence du plantigrade.
L'association fait valoir que "les Italiens ont réintroduit neuf ours dans le Trentin (nord-est de l'Italie)" et que, "lorsqu'une des femelles lâchées est morte dans une avalanche, le gouvernement italien l'a immédiatement remplacée".
Les ours ne subsistent plus, en France, que dans les Pyrénées, où ils menaçaient de totalement disparaître dans les années 1990. La population n'a été sauvée que grâce à des lâchers d'ours slovènes. Ils étaient 25 individus au minimum en 2013 côtés français et espagnol.
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