La peur des persécutions par l'Etat islamique demeure pour les chrétiens d'Irak. "Comment célébrer quand le peuple est oppressé ? "s'interroge le père Gabriel Tooma devant la caméra de France 3. "C'est vraiment difficile pour tout le monde. Cela fait des années qu'il n'y a plus beaucoup de joies pendant les fêtes", conclut-il amèrement.Une population divisée par deuxDahûk abrite de nombreux chrétiens ayant fui Mossoul. Les réfugiés vivent dans le dénuement et n'ont guère le cœur à la fête. "Nous espérons être de retour chez nous pour la nouvelle année et prier dans nos églises." déclare une mère de famille. "Qu'avons-nous fait pour vivre dans de telles conditions ? Nous n'avons pas d'argent pour habiller nos enfants, nous souffrons beaucoup", dit-elle tristement. A Bagdad, la messe de Noël rend hommage aux victimes. Les chrétiens d'Irak étaient autrefois 1 million , ils ne sont désormais plus que la moitié. Le déclin remonte à 2003 après l'invasion américaine.