Le caviar d'Aquitaine demande l'IGP
Le caviar d'Aquitaine cherche à obtenir l'appellation IGP, indication géographique protégée. La France est le troisième pays producteur mondial de ces perles de luxe.
Le caviar d'un producteur d'Aquitaine est sur le point d'être dégusté par l'un des grands chefs étoilés de Bordeaux (Gironde). Un moment important. Depuis que les ventes de caviar sauvage sont interdites, les productions des élevages d'Aquitaine sont considérées parmi les meilleures au monde. Renommés jusqu'en Russie, les producteurs du Sud-Ouest espèrent obtenir l'indication géographique protégée, la fameuse IGP. "Ça va être la reconnaissance de trente ans de travail et aussi (...) la possibilité de protéger ce savoir-faire", considère Laurent Dulau, président des producteurs de caviar d'Aquitaine.
Une tradition qui remonte aux années 1920
Car le caviar d'Aquitaine est parfois copié, en raison de sa bonne réputation chez les consommateurs. Plus qualitatif, à 1 200 € le kilo, il est beaucoup plus cher que ses concurrents chinois ou italiens. Sur un étal, la boîte de 30 g de caviar d'Aquitaine coûte 32 € contre 8 € pour celle provenant d'Italie. Le prix élevé est lié aux soins apportés à l'élevage des esturgeons. Dans une pisciculture de Charente-Maritime, les poissons sont élevés dans de l'eau de source et ont une nourriture proche du milieu naturel. De plus, beaucoup de temps est accordé pour obtenir des œufs de poissons de grande qualité. La chaîne de fabrication est restée entièrement artisanale. Mais pour pouvoir obtenir l'IGP, le caviar d'Aquitaine doit aussi prouver son origine historique qui remonte aux années 1920. Les producteurs vont devoir patienter deux ans pour espérer obtenir la précieuse IGP.
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