À la découverte de l'étonnante maison Picassiette
Pendant des décennies, un balayeur a décoré toute sa maison avec ce qu'il ramassait par terre. La maison est désormais considérée comme une oeuvre d'art brut.
La ville de Chartres (Eure-et-Loir) a ses trésors cachés. À quelques minutes de la cathédrale, au fond d'une impasse se cache une étrange demeure tout en pierres et en couleurs. Il y a 80 ans est née la maison Picassiette. Elle appartenait à Raymond Isidore, un balayeur qui durant près de 30 ans a petit à petit décoré toute sa maison et son jardin avec ce qu'il ramassait par terre. La maison Picassiette est désormais considérée comme une oeuvre d'art brut extraordinaire.
Populaire et autodidacte
Rien ne prédisposait cet employé municipal à devenir artiste. C'est dans les années 1930 que Raymond Isidore récupère ses premiers morceaux d'assiettes et tessons de bouteilles. Il commence par décorer l'intérieur de sa maison, du sol au plafond. Les meubles, les fenêtres, les murs puis les allées et enfin le jardin suivent. Un hobby qui devient une passion délirante, mais néanmoins conviviale. "Ce qui est intéressant, c'est que de son vivant, les gens collaborent, apportent déjà des éléments. Il a déjà cette popularité locale. Il fait visiter avec plaisir, il fait découvrir et lui-même n'est pas quelqu'un d'isolé et exclu vivant en ermite", explique Séverine Berger, conservatrice au Musée des Beaux-Arts de Chartres. Populaire et autodidacte, l'homme n'hésitait pas à s'inspirer d'artistes comme Gaudi ou encore de symboles mystiques.
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