Découverte : un week-end à Moscou

J'avais demandé un duplex, on nous a mis un duplex! En plus, on a vue sur la montagne. C'est appréciable. On va vraiment pouvoir se reposer.

Pour ce duplex pour 8 personnes, environ 3000 euros la semaine, au pied des pistes. Ne reste plus qu'à chausser les skis.

L.Delahousse: Notre rendez-vous du samedi, avec un week-end à Moscou. Avant de retrouver les touristes français, d'abord, a quoi ressemble la vie des Moscovites le temps d'un week-end hivernal? Reportage.

A.Micoczy: Le meilleur moment pour découvrir Moscou, ces après-midi lumineuses où on oublie presque qu'il fait moins 20 degrés. Les centrales de chauffage tournent à plein régime. Le fleuve charrie des glaçons gros comme des voitures. La navigation devient une science. Mais c'est étrangement la saison que les Russes aiment vraiment, celle où leur capitale ne ressemble plus du tout au reste du monde. Avec mes amis, nous allons faire du sport à chaque moment de temps.

A.Micoczy: A Moscou, 20 millions d'habitants, il y a une douzaine de stations de ski avec vue sur les toits de la ville. Ce n'est pas Courchevel, mais le plaisir de prendre le téléphérique un samedi matin directement depuis chez soi, ça n'a pas de prix.

La vue est sublime! C'est comme si on avait quitté la ville. Cela apporte un réel bien-être.

A.Micoczy: Les Moscovites ont changé depuis la disparition de l'Union soviétique. La classe moyenne veut disposer de loisirs facilement. Mais certaines traditions sont immuables. Le parc Gorki, c'était le haut lieu des manifestations sportives collectives. C'est aujourd'hui la plus grande patinoire du monde à ciel ouvert. Pour 3 euros, la location de matériel est comprise.

C'est dans notre mentalité. Un Russe sans patins, c'est comme un Russe sans vodka.

Moi, je veux devenir une championne.

A.Micoczy: Les enfants progressent sur la glace au bras d'étranges pingouins. Les plus âgés dansent entre eux.

On vient ici tous les samedis, et les dimanches! J'ai 89 ans et j'adore danser.

A.Micoczy: Des bals populaires très authentiques, comme une autre activité qui se pratique dans les étangs de la banlieue sud: la pêche sur glace.

Hier, j'ai attrapé une perche de 250 g.

A.Micoczy: Première étape: faire plusieurs trous dans la banquise épaisse de 60 cm, avec cette sorte de tire-bouchon géant. La canne à pêche, très courte, est spéciale pour la glace. Enfin, il y ale coup de main du pêcheur, l'expérience.

Chacun a sa manière pour ferrer le poisson. Regardez, ça vient de mordre! L'hiver, on trouve du gardon, de la perche, des carpes.

A.Micoczy: Cette perche vient de Sibérie, où c'est la base de l'alimentation. Enfin, c'est l'heure du bania. A grands coups de branches de bouleau, les amis se fouettent dans une sorte de sauna, Il fait 70 degrés à l'intérieur.

Dans la vie, l'homme russe ne montre jamais ses faiblesses. Il n'a même pas a se plaindre! Au bania, c'est différent. sur le coeur. Ici, il n'y a plus de barrières sociales. Tout le monde est à égalité.

A.Micoczy: La boisson principale, c'est la vodka, textuellement "la petite eau". Celle qui permet de faire oublier le spleen de l'existence, et que l'hiver dure ici jusqu'au 15 avril.