Décès de Jacques Servier, fondateur des laboratoires Servier

En Algérie, près de 23 millions de personnes sont appelées aux urnes pour l'élection présidentielle. Dans un instant, nous retrouverons Franck Genauzeau qui nous dira comment se déroule le vote. Mais on va s'arrêter un instant sur la vie du pays. Le principal défi aujourd'hui est économique.

Un pays assis sur un incroyable gisement de pétrole. Le plein d'essence coûte 6 euros. Si riche qu'il prête de l'argent au Fonds monétaire international et entreprend un des plus grands chantiers d'Afrique. Mais un pays où le chômage tarde à se résorber.

C'est un pays très riche mais le peuple est pauvre.

C'est tout le paradoxe de l'Algérie. Face à la Méditérannée, le chantier est pharaonique. Un milliard d'euros pour bâtir une des plus grandes mosquées. Et le minaret le plus haut du monde. Un édifice vertigineux équipé d'ascenseurs panoramiques destinés à faire rayonner Alger dans le monde entier. Des travailleurs s'y relaient 24/24H. Cette mosquée incarne à elle seule le paradoxe algérien. Beaucoup d'argent à investir mais peu de savoir-faire. Les Allemands ont conçu les plans, les Italiens ont creusé les fondations et les Chinois construisent désormais. Quasiment aucun Algérien ne travaille sur ce chantier. A quelques kilomètres de là, le quartier populaire de Bab EI Oued. Un jeune sur deux au chômage, le royaume de la débrouille.

Il y a 200 milliards de réserves dans les caisses de l'Etat. La priorité devrait être de faire travailler les jeunes.

Pour créer de l'emploi, il faut produire. Et en dehors du pétrole, l'Algérie ne produit presque rien. Comme le rappelle Slim Othmani, le roi du jus de fruits dans le pays.

Aucun des fruits contenus dans ce produit n'est algérien.

C'est tout le problème: agriculture trop faible. Toutes les matières premières qu'il utilise sont importées. Jusqu'aux emballages qui viennent de Dijon. Diversifier la production, mais pas que.