De la Russie au Canada : la route de la banquise

Les prévisions étaient malheureusement justes.

En Norvège, des centaines de personnes ont été évacuées dues à d'importantes pluies conjuguées à la fonte des neiges. Une cinquantaine de routes et deux lignes ferroviaires ont aussi été fermées à cause des inondations et.

La Russie va évacuer d'urgence les 16 membres de sa station polaire installée sur la banquise de l'Arctique. Une décision qui fait suite à la fonte anormale des glaces et à leur rupture qui menace directement le site.

Je vous propose une expédition maintenant, une expédition a travers la banquise. Une équipe d'explorateurs parti du Canada a rallier la Russie en camion par le pôle Nord. Une odyssée inédite de.

Ce sont les dernières terres de Russie. Jamais aucun véhicule ne s'était aventuré plus loin. Sous les roues, l'océan glacial arctique. C'est le premierjour, les ennuis ne font que commencer.

Il y a comme un col de glace à franchir. Après ça ira mieux.

Les hommes vont creuser la banquise pour créer un passage.

C'est une bonne journée, vraiment. On a déjà fait un kilomètre.

Il en reste 2.600 pour rejoindre le Canada, de l'autre côte du pôle. Quelques jours plus tard, l'expédition approche du pôle Nord. Surprise: la banquise craque de toutes parts. Seuls les satellites montraient l'accélération de la dérive des glaces même en hiver, elle est visible à l'oeil nu. Le convoi de 5 tonnes manque de disparaître pour toujours.

A un moment, la rupture de la glace s'est arrêtée. On a sorti les remorques et on est arrivés de l'autre côté. Une minute plus tard la fracture a recommencé, mais on avait réussi à passer ! Là-haut, il savait sans doute qu'il fallait nous laisser passer. Ces hommes ont emporté des rails pour répartir les poids. Utilisé d'immenses chambres à air pour réduire les forces sur la glace.

Ce ne fait pas mal du tout.

De l'autre côte du pôle Nord, des ours polaires vont les accompagner. Il fait moins 40 degrés. La densité de la calotte glaciaire est meilleure, sa superficie identique à celle des hivers précédents. La banquise semble en meilleur état qu'au nord de l'Europe. Au 45e jour, le convoi arrive au premier hameau du Canada. L'intérêt économique de cette liaison terrestre se discute, mais l'expédition a mesuré l'état réel du Nord de notre monde, un milieu sans cesse en mouvement, qui conditionne notre climat.