Cycle Look : délocalisation et made in France
Il y a un an, Arnaud Montebourg nommait 22 commissaires au Redressement productif, un dans chaque région. Ils étaient réunis ce matin au ministère à Bercy pour un 1er bilan. Ils ont pour mission d'aider les entreprises en difficulté et d'éviter les délocalisations. Certaines sociétés ont trouve des solutions intermédiaires. Look, société spécialisée dans le vélo haut de gamme, fait réaliser une partie de sa production en Tunisie. En France, a Nevers, le nombre d'emplois n'a pas baisse. Il a même augmenté.
Sur les routes du Tour, cette équipe a choisi des vélos de marque française. Des modèles ultraperformants fabriqués en grande partie à la main Mais sont-ils produits en France ? Dans cette usine à Nevers, on ponce, on peint et on contrôle la qualité des cadres des vélos. Ces vélos sont vendus jusqu'à 15 000 euros/pièce.
Il y a des endroits où il faut que ça soit bien fait.
Pour cette qualité, l'entreprise garde cette étape de la fabrication. Mais le patron reconnaît que le gros du travail n'est plus fait ici. Les cadres de vélo arrivent a Nevers dans ces cartons.
Nous réceptionnons les cadres bruts de notre usine de Tunisie.
L'usine de 450 salariés a été ouverte il y a 10 ans. Le patron explique qu'il n'a pas eu le choix. Selon lui, entre le salaire et les charges, la main-d'oeuvre en Tunisie coûte 7 fois moins cher.
Il faut 35 heures à la main pour faire un cadre. Le coût horaire chargé français ne permet pas d'être compétitif.
C'est impossible pour une firme de fabriquer des vélos 100% français.
C'est impossible.
Seules les activités qui demandent peu de main-d'oeuvre restent ici, comme par ex. la fabrication des pédales. Cette délocalisation n'a pourtant pas été synonyme de perte d'emploi. S'il y a moins d'ouvriers, il y a plus d'ingénieurs. L'entreprise dépense plus en matière d'innovation. Elle a mis au point ce système de freinage intégré dans la fourche.
Moins de perturbation, moins de prise au vent. Ça fait aller plus vite.
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