Crimée : l'enclave russophone
Arrêtons-nous un instant sur le statut particulier de la Crimée. République autonome de 2 millions d'habitants, cédée en 1954 à l'Ukraine mais proche de Moscou depuis la chute de l'Empire soviétique, son port de Sébastopol est une base de la marine russe.
Russie, en cyrillique. Dans la capitale de la Crimée, on pense, on vit et on parle russe. 60% des habitants de la péninsule sont russes. Pourtant, depuis 60 ans, la Crimée fait bien partie de l'Ukraine. En 1991, quand PURSS s'effondre, la Crimée reste dans le giron de l'Ukraine tout en jouissant d'une certaine autonomie. C'est sur le papier car la complication, c'est Sébastopol, qui abrite une grande base navale russe. Un accord militaire autorise la Russie à y maintenir une flotte de 40 navires de guerre, et de positionner en Crimée jusqu'en 25.000 hommes, 132 blindés et 22 avions. Pour la Russie, la Crimée est la porte d'accès à la Méditerranée. Il y a 2 jours, un commando de forces spéciales non identifié a pris le contrôle du Parlement de Crimée. Tandis que les militaires pro-russes gardent le gouvernement, un nouveau Parlement est élu à huis clos. Son nouveau président appelle la Russie à l'aide. Et c'est officiellement pour répondre à cet appel que les autorités russes ont autorisé l'envoi de leurs troupes en Crimée.
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