Crimée : déploiement des forces militaires russes

Le bras de fer s'intensifie entre les Etats-Unis et l'Europe d'un côté, et la Russie de l'autre. L'heure n'est pas encore à la diplomatie. Vladimir Poutine a justifié sa présence en Crimée en expliquant qu'il protégeait les bases militaires russes. C'est le cas depuis quelques jours à Belbek. Et la situation est tendue.

Le pas décidé à ne pas reculer. Avec comme seule arme, l'hymne national chanté à tue-tête.

Tirez fils de pute.

Les forces russes encerclent ces militaires ukrainiens sur leur propre base. Plusieurs tirs de sommation.

Arrêtez-vous, ne bougez pas.

Mais le cortège s'avance encore davantage.

Vous êtes filmés, le monde entier et l'Amérique sont derrière nous.

Le commandant ukrainien tente de nouer le dialogue avec les soldats russes.

Commandant, restez là. Il va y avoir des négociations, arrêtez la foule, que vos hommes restent calmes.

Ce matin, les militaires ukrainiens disent avoir reçu un ultimatum de la part de ces forces russes: rendre leurs armes, quitter la base au risque de subir un assaut même si Moscou a démenti vouloir employer la force.

Sur la base aérienne de Belbek, des camions russes sont en travers du tarmac. En bout de piste, un couple de villageois erre, prêt à fuir une situation qu'ils ne supportent plus.

On a peur de rester à la maison.

Je ne sais pas ce qu'ils fabriquent, J'ai peur que ça dégénère. Ce sont de jeunes soldats russes innocents envoyés par les généraux.

Tatiana est russe, Sergueï ukrainien. Ils incarnent la Crimée unie dans un pays profondément divisé.

Pour accentuer la pression sur Moscou, John Kerry, secrétaire d'Etat américain, est arrivé à Kiev.