Côte d'Armor : pénurie de candidats dans les mairies

La fonction de maire ne fait plus rêver. Dans les Côtes.

d'Armor, un élu sur trois ne se représente pas. Les candidats ont du mal à trouver de potentiels adjoints. A Meslin, celui qui brigue la mairie fait du porte-à-porte pour trouver des colistiers.

On va chez deux personnes, dans la rue en face.

Jean-François Bréhant est en marche pour devenir maire. Il cherche des volontaires pour constituer sa liste.

Aller chez les uns et les autres, ce n'est pas simple. Là, il n'y a personne. On va essayer une autre maison.

A 65 ans, ce candidat se lance pour la première fois. Dans ce village de 700 électeurs, il a du mal à convaincre ses concitoyens.

Il y a toute l'équipe qui s'en va d'un coup, ça fait mal. Il y a la peur de se lancer.

A la mairie, même la secrétaire donne un coup de main. Elle sélectionne les électeurs intéressés par une aventure électorale.

On a besoin de 15 noms au total, on est 3 à repartir de l'ancien conseil municipal. Sur les 12, il faut 7 femmes.

Soudain, au détour d'un couloir, une femme, l'infirmière. Notre candidat fait une nouvelle tentative.

Je suis membre des parents d'élèves, Cela va faire trop.

J'avais pensé à toi.

Je suis née ici, c'est important, mais c'est du temps, je n'en ai pas. Cela demande des responsabilités, ce n'est pas une fonction facile à porter.

La maire sortante finit son 4e mandat. Pour elle, la crise des vocations touche la politique locale.

Les gens appréhendent de se lancer, les responsabilités, les réunions. C'est pourtant positif de s'investir dans sa commune.

Si aucune liste n'est constituée avant le 6 mars, c'est la préfecture qui gérera la commune. Dans les Côtes d'Armor, un maire sur trois a décidé de ne pas se représenter.