Corse : deux gendarmeries visées par des attentats, pas de victimes
En Corse, ce sont deux casernes de gendarmerie à Ajaccio et Bastia qui ont été hier soir la cible d'attaques à la roquette. Pas de blessés, des dégâts matériels et un acte qualifié d'extrêmement grave par le ministre de l'intérieur Manuel Valls.
Des vitres soufflées et un bureau dévasté. La roquette tirée d'une voiture sur la caserne de gendarmerie de Bastia n'a pas fait de blessé, mais des dégâts importants sur le bâtiment déjà pris pour cible en 2007 et récemment rénové et sécurisé. La caserne abrite les gendarmes et leurs familles. Ce matin, ils ne décolèrent pas.
On s'en prend à la sécurité des familles. Et quand on s'en prend à une caserne de gendarmerie, c'est l'ordre public qui était visé.
Trois minutes après l'attentat bastiais, une roquette explose dans cette caserne d'Ajaccio. Là encore seulement des dégâts matériels, mais les habitants sont sous le choc.
J'étais terrorisée. Et puis après, un sentiment de révolte quand même! C'est un peu de l'inconscience de faire des choses comme ça. Il peut y avoir des morts, des blessés.
C'est débile de faire ça à 8 H du soir, sachant qu'il y a toujours des enfants dans la cour de la gendarmerie qui jouent au vélo.
En marge d'une visite dans la Marne, le ministre de l'intérieur a réaffirmé la fermeté de l'Etat.
Pas question de céder d'un seul pouce face à ces individus. C'est sans doute pour cela qu'il y a des répliques de ceux qui considèrent qu'il faut continuer à s'attaquer à l'Etat pour poursuivre leurs méfaits. Nous ne Iâcherons rien.
Pas encore de revendication mais difficile de ne pas faire le lien dans les milieux nationalistes corses. Une vingtaine de personnes soupçonnées d'avoir participé a deux "nuits bleues" en 2012 avaient alors été entendues, et 5 d'entre elles mises en examen.
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