Corail : l'or rouge de Méditerranée
Vous connaissez sans doute les récifs coraliens d'Australie. Mais connaissez-vous le corail de Méditerranée ? C'est un des plus beaux du monde. Certains en ont fait un business, car les acheteurs italiens se l'arrachent.
On l'appelle l“'or rouge de Méditerranée". Une dizaine de morceaux aux couleurs éclatantes. Environ 700 grammes de corail cueillis ce matin en 1h de pêche.
Ce qui fait sa valeur, c'est cette couleur hyper sombre qu'on a à Nice. C'est un corail rouge "sang de boeuf".
Yvan Chevoleau est l'un des 25 pêcheurs de corail autorisés en France, le seul à connaître les bons coins de Nice.
Les pêcheurs nous l'ont appris avec le temps.
De l'oxygène, un petit marteau, et une ligne de vie qui le relie à la surface. C'est parti pour 10 minutes de descente, jusqu'à moins 80 m.
Dès qu'on est dans l'eau, c'est concentration sur le corail. Au fond, on cherche avec un phare puissant avec ces profondeurs. On essaye en un minimum de temps, de ramasser le maximum de branches. Si on abuse, ça finira un jour.
La pêche au corail à de telles profondeurs, et dans une telle obscurité, demeure une activité dangereuse.
On écrit sur une ardoise pour savoir si tout va bien. Il nous répond que tout est 0K. On peut remonter le filet.
Alors que le pêcheur remonte palier après palier à la surface, son fils découvre la récolte du jour.
C'est une pêche correcte. Pas de trop grosses quantités, mais une belle qualité de branches. C'est le corail typique de Nice qui pousse sur le galet. se fait toute l'année, et n'est pas limitée en quantité. Au fil du temps, pour trouver de belles branches, il faut descendre de plus en plus profond.
Les belles branches sont de plus en plus rares. Le corail en lui-même n'est pas en voie de disparition. Les petites branches de ce format, il y en a partout. Elles ont moins de valeur que les branches de ce format. 90% du corail est transformé en perles très courtisées en Asie et au Moyen-Orient. Drôle de destin pour ces branches qui ont mis plus de 50 ans à pousser.
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