Cinéma : "Welcome to New York" par Abel Ferrara

La presse française, on reste sur ce côté-là.

La Croisette, hier soir, une salle de projection sur la plage, une autre en ville. Après un buzz énorme et diverses polémiques, la presse découvre enfin "Welcome to New York", le film d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK.

Vous pouvez me dire quels sont vos problèmes? Vous ne lisez pas les journaux.

Même si le personnage joué par Depardieu s'appelle Devereaux, les images sont explicites, collées à l'actualité de l'affaire. L'addiction au sexe et la descente aux enfers d'un des hommes les plus puissants du monde.

Il y a quelqu'un? C'est pour le ménage.

Gérard Depardieu, lors de la conférence de presse, a dit voir un personnage shakespearien dans cet homme pris entre pouvoir, sexe et argent. Jacqueline Bisset joue Anne Sinclair.

J'espère qu'elle ne se sent pas attaquée. Moi, j'étais très flattée d'essayer d'incarner quelqu'un de sa maîtrise.

Alors, verdict de la presse, les rumeurs étaient-elles fondées.

Shit! Très attendu, très décevant. Je trouve que c'est un coup de marketing.

Ça manque de fond et il y a un discours dans le film qui ne m'a pas convaincu. Je pense qu'il y aura débat autour de ce film.

Il faut lui reconnaître une qualité: il va jusqu'au bout. Il montre tout: la scène de viol dans l'hôtel, la détention.

Les avocats de DSK fourbissent déjà leurs armes. Par son jeu magistral, Gérard Depardieu tente de sauver le personnage, monstrueux et touchant à la fois.