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Chômage : solution alternative

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Article rédigé par franceinfo
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Une note positive tout même: ces chômeurs de longue durée qui, faute d'emplois, décident de monter leurs petites entreprises. La réussite peut être au bout du chemin.

Bruno Torrès était photographe, il est aujourd'hui brasseur. Gérard Baracska est devenu formateur après 20 ans de carrière comme directeur commercial. Ils ont connu le chômage et s'en sont sortis seuls. En désaccord avec son employeur, Bruno s'est retrouvé sans emploi. Un cauchemar.

J'ai eu des doutes et des angoisses. Je ne dormais plus.

Quand il est licencié suite à un conflit avec son supérieur, cet amoureux de la vie et du rugby encaisse le choc.

Je tombe dans un trou noir immense, je me suis demandé ce que j'allais faire de ma vie, je n'avais pas 20 ans. Je faisais 14 kg de moins à l'époque. à cause du stress.

Pour ce père de famille, l'idée jaillit lors d'une discussion avec un ami: Se lancer dans la bière.

Ça me semblait accessible, je me suis acheté du matériel et j'ai commencé à faire mes recettes chez moi.

De chez lui à cette micro-brasserie installée dans un local parisien, 50 000 euros investis grâce à un prêt pour les chômeurs et le système D.

J'ai acheté ça chez des agriculteurs qui faisaient du lait. Ce sont des cuves à lait modifiées pour pouvoir être chauffées.

Pas de système D mais des centaines de CV envoyés pour Gérard. Sans résultats, il décide de changer de stratégie.

Au bout de ces 15 mois de chômage, j'ai décidé d'affronter le monde de la recherche d'emploi différemment. J'ai écrit sur une feuille des mots-clés correspondant à mes compétences.

Le mot sur lequel il est tombé c'est rugby. Il choisit de devenir coach en entreprise et d'intégrer le sport dans ses formations.

Le but de cette marche, c'est d'initier les personnes à l'éveil musculaire. Le moyen de prendre conscience de son corps, de son esprit.

Aujourd'hui, Bruno produit 4 sortes de bières et assure toutes les étapes.

La fabrication, la commercialisation, la mise en bouteille, l'étiquetage, le démarchage.

Et même la livraison. Il compte 20 points de vente comme ce caviste parisien. Son prochain objectif, décrocher de nouveaux clients et mettre au point d'autres recettes de bière. Gérard a déjà en tête sa prochaine offre de formation qui pourrait inclure une petite séance de rugby.

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