Chine : la petite fille de Mao
L'information fait sensation en Chine. Elle illustre aussi les paradoxes d'un régime communiste où l'enrichissement est devenu la norme. La liste des plus grandes fortunes du pays vient d’être publiée. La petite-fille de Mao y figure en bonne place.
Si Kong Dong Mei est une vedette de la télévision asiatique, c'est en raison d'une ressemblance et d'une verrue au menton qu'elle a en commun avec son grand-père, le grand Mao. Elle a l'image d'une femme richissime, pas vraiment cohérente avec son patrimoine génétique. Sa grand-mère est la troisième femme de Mao, rencontré en 1928 dans le maquis. Elle est de tous les combats et a fait la Longue Marche avec son mari. Multipliant les fausses couches, elle donne naissance a une fille qui accouchera en 1972 de Kong Dong Mei. Mao ne la verra jamais mais lui donnera le Dong de son prénom. Devenue femme, elle ne lui en voudra pas.
Quand je passe devant le portrait de mon grand-père, je ressens un sentiment de sécurité, comme s'il nous protégeait.
Kong Dong Mei surfe sur cette hérédité. Mao reste un demi-dieu et sa librairie à Pékin fait de bonnes affaires. Sa fortune vient de son mari, magnat de l'assurance en Chine, classé 242e homme le plus riche du pays, avec 620 millions d'euros. Mao n'a jamais eu de penchant pour la frugalité mais avoir une descendante dans la jet-set, il y a de quoi se retourner dans sa tombe.
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