Cet article date de plus de dix ans.

Chili : 40e anniversaire du coup d'Etat de Pinochet

Publié
Durée de la vidéo : 40 min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Pour l'heure, Madrid ne veut pas entendre parler d'un référendum. Pour Ie gouvernement conservateur c'est contraire à la constitution.

Il y a 40 ans toutjuste, un coup d'Etat au Chili chassait le président élu, Salvador Allende, qui allait se suicider dans son palais. Regardez cette image qui est restée dans les esprit. Le général Pinochet installait la dictature. Aujourd'hui, le Chili est une démocratie prospère. La transition s'est faite en douceur, mais quelques 1.400 procès, pour meurtres ou disparitions sont encore en cours.

Et parmi les enjeux clés de l'élection du 22 septembre.

Avec des avions de chasse et à coups de bombes sur le palais présidentiel. Ce mardi 11 septembre à midi, l'armée putchiste met un terme par la force aux 3 année de pouvoir du socialiste Salvador Allende. Un coup d'Etat d'une violence inouïe. Présent a Santiago ce 11 septembre, le numéro 2 de l'ambassade de France n'a rien oublié, 40 après.

Je me souviens très bien des évènements, j'ai eu des nouvelles par téléphone de mes compatriotes. C'est en écoutant la radio où succèdent les militaires et les listes de personnes recherchées, c'est une ambiance terrifiante.

A l'intérieur du palais présidentiel, casqué et armé, le président Allende, 65 ans, tente d'organiser la résistance. C'est la dernière photographie du président vivant.

Il lui a donné le casque pour le protéger.

En exil en France depuis 40 ans, cet homme était l'un des gardes du corps du président Allende. Un des fameux membres du GAP, le groupe des amis du président. Il possède cette photo où on le voit a gauche avec sa mitraillette. Il avait 26 ans. Le matin du 11 septembre, sous les bombes.

Le président Allende avait désigné Pinochet comme son chef d'état major des armées un mois avant le coup d'Etat. Il voulait encore croire en sa fidélité alors qu'il le trahit ce 11 septembre. Autre témoignage, celui de ce professeur qui était en face du palais présidentiel. Allan Morrisson, 40 ans d'exil en France lui aussi. A l'époque, syndicaliste et socialiste convaincu, il était prêt à soutenir son président. Il y a une fenêtre au premier étage, c'est là qu'il est sorti. Il a dit, "partez, ce n'est pas la peine de rester". On était une centaine, ou 200. On pouvait rien faire, c'était trop. Trop rapide et trop brutal.

Salvador Allende a renoncé à se défendre au regard du rapport de forces. Il avait pense qu'au moins un régiment lui resterait fidèle. Pas un soldat à ses côtés. Seuls une 50 d'hommes avec des armes légères le protègent. Alors, plutôt que de se rendre, il se suicide, après ses adieux. Débutent 15 ans de dictature. 38.000 opposants sont parqués dans les stades, 3.200 seront exécutés.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.