Chantiers navals de Saint-Nazaire : un accord de compétitivité qui passe mal

Travailler plus sans gagner plus. C'est ce qui est demandé aux ouvriers des chantiers navals de Saint-Nazaire pour assurer la pérennité de l'entreprise. La direction estime que l'augmentation de la compétitivité est une condition sine qua non pour obtenir un gros contrat. Un mouvement de grève était organisé aujourd'hui.

Un contrat à 2,4 millions d'euros pour deux paquebots de croisière et une option sur deux autres navires. Une commande vitale pour les chantiers de Saint-Nazaire qui ont signé leur dernier contrat il y a un an. Pour obtenir ce ce marché, la direction prévient les syndicats. Il faut être moins cher que la concurrence, seule solution, travailler 20 minutes de plus par jour pour le même salaire. Une proposition qui passe mal. Ce matin, 600 salariés ont cessé le travail pendant une heure.

On assiste à un gros chantage de notre directeur. Il faudrait entrer dans un corps de compétitivité pour obtenir des commandes. On ne peut pas accepter l'idée d'une régression sociale au nom de potentielles commandes.

La direction précise qu'elle doit réduire ses coûts. Elle est en concurrence avec des Italiens et des Allemands.

On peut avancer ces 20 minutes, mais derrière il faudra nous les payer d'une façon ou d'une autre. Pas forcément tout de suite, mais dans deux ou trois ans. retient son souffle. Cette nouvelle commande, c'est pour 2.200 salariés du travail assuré jusqu'en 2020.