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Centrafrique : les enfants, victimes de la guerre

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Article rédigé par franceinfo
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Un mois après le début de l'opération Sangaris en Centrafrique, c'est toujours le chaos à Bangui. Beaucoup d'enfants, victimes collatérales du conflit, se retrouvent orphelins. Il y a deux semaines, nous avions rencontré Naomie, une petite fille de 13 ans réfugiée dans un camp, et prise en charge grâce à l'UNlCEF dans un orphelinat.

C'est une petite fille qui affiche un joli sourire. Pourtant quand nous avons rencontré Naomi pour la première fois il y a 2 semaines, elle était inconsolable. Même les mots de réconfort de ses petits camarades ne l'aidaient pas à sécher ses larmes. Naomie, petite chrétienne de 13 ans, venait d'assister a l'assassinat de son père par les Seleka. Elle venait d'être confiée à cet orphelinat de Bangui. Naomi a retrouvé un semblant de stabilité dans le chaos. Elle nous conduit à sa nouvelle chambre.

Souvent je lui raconte des histoires pour qu'elle ne pleure pas, je lave ses habits, je l'aide a travailler.

Naomie ne sait pas où est sa vraie soeur, c'est ce qui l'inquiete. Elle l'explique à cet éducateur qui la fait parler de son traumatisme.

Les Selekas sont entrés et ont tué mon père devant moi. Ma soeur m'a cachée et depuis je ne sais pas où elle est.

Parfois elle est triste, j'appelle toutes ses copines.

Impossible pour le moment de chercher sa soeur, la ville est trop dangereuse. Elle a compris que pour l'instant sa nouvelle famille est ici. Elle répète qu'elle ne veut jamais retourner dans son quartier. Son visage s'assombrit quand nous la quittons, quand elle nous demande si on peut l'emmener, et qu'on lui répond que ce n'est pas possible.

On estime à 60.000 le nombre d'enfants orphelins ou séparés, sans nouvelles de leurs familles rien qu'à Bangui.

A suivre.

Fourrées aux amandes dans le Nord, au sucre et fruits confits au Sud, 30 millions de galettes des rois seront sur les tables demain.

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