Centrafrique : intervention française

Voilà pour le sommaire, bienvenue à tous. La France engage une nouvelle opération militaire sur le continent africain, cette fois en Centrafrique. seront déployés. Dans ce pays peuplé de 5 millions d'habitants, les chefs de guerre ont pris le pouvoir. Laurent Fabius évoquait récemment un risque de génocide.

Les militaires français étaient déjà 400 a Bangui, ils seront désormais plus de 1000. En Centrafrique, la situation se dégrade et la France intervient.

La France appuiera cette mission africaine de l'ordre d'un millier de soldats pour une opération qui n'a rien à voir avec le Mali.

Ici, pas de groupe jihadiste mais un pays en décomposition depuis l'arrivée par un coup d'Etat en mars dernier de Michel Djotodia. Soutenu par des mercenaires tchadiens et soudanais, il a deposé l'ancien président Bozizé et est devenu le premier président musulman de la Centrafrique. Or dans ce pays de 5 millions d'habitants vivent 80 % de chrétiens et seulement 10 % de musulmans. Dans la foulée du coup d'Etat, Bangui a été pillé par les hommes du président Djotodia. Aujourd'hui, l'insécurité règne toujours et la nuit, la capitale sous couvre-feu se vide de ses habitants. Ils ne sont que quelques milliers mais n'obéissent plus qu'à eux-mêmes Le président Djotodia n'a plus d'influence sur eux et ses soldats multiplient les massacres. Après Bangui, ils ont mené des raids un peu partout dans le pays notamment à Bossangoa, la troisième ville centrafricaine. Nous nous sommes rendus dans cette région. Exécutions sommaires, tortures, viols, très rapidement, les habitants de confession chrétienne ont été pris pour cible. Quelques 40.000 chrétiens ont donc quitté leur maison pour trouver refuge au pied de la cathédrale. Ils sont terrorisés.

Ce ne sont pas 100 personnes que les musulmans ont tué ici mais un millier. Des chrétiens sont égorgés, coupés à la machette ou tués par balle et jetés dans le fleuve.

Mais les milices chrétiennes avec armes de fortune et grigris, commettent aussi des atrocités. C'est dans ce contexte que les Français vont intervenir. Pour arrêter les violences et éviter que la Centrafrique ne devienne un nouveau sanctuaire terroriste.