Centrafrique : attaques et représailles, Bangui en état de siège
Sur place, les attaques et les représailles redoublent. La population civile est terrorisée.
Des rafales d'armes automatiques retentissent dans plusieurs quartiers de Bangui. La capitale centrafricaine est en état de siège. Des miliciens chrétiens auraient infiltré le nord de la ville. Les hommes de la Seleka, des musulmans qui contrôlent Bangui, ont violemment riposté. Autour de la mosquée, l'ambiance est électrique. Les habitants brandissent machettes, fusils et appellent a la vengeance. A l'intérieur, des corps mutilés à l'arme blanche. Des hommes, des femmes, des enfants, leurs corps lacérés.
De l'autre côté de la rue, plusieurs femmes disent avoir survécu à l'attaque.
Ils ont enlevé ma soeur et son bébé et ils sont partis avec. Ils m'ont blessée à la jambe avec un couteau, ils ont attaché et tué mon frère et son fils sous mes yeux et ils les ont brûlés.
Depuis plusieurs mois, le pays bascule dans le chaos. En mars dernier, cet homme a pris le pouvoir par les armes. Il est le premier musulman à la tête de ce pays où vivent 80 % de chrétiens. Depuis son arrivée, les mercenaires qui l'ont porté au pouvoir multiplient les exactions. Dans ce pays grand comme la France et la Belgique, ils ont d'abord sévi à Bouka et Bossangoa au nord de Bangui puis se sont rapprochés de la capitale. En réponse, des milices chrétiennes d'autodéfense se sont constituées. A leur tour, elles commettent nombre d'exactions. La population prise au piège fuit les violences. Ils sont nombreux à se réfugier dans la brousse où la situation humanitaire est catastrophique.
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