Centrafrique : accalmie confirmée
Son procès se tiendra l'an prochain, il encourt la perpétuité.
Le soulagement pour les soldats français en Centrafrique. L'accalmie se confirme, même si quelques incidents ont été observés, aujourd'hui encore, comme ici à Bangui. Les forces de maintien de la paix africaines ont tiré en l'air pour disperser cette foule qui tentait de traquer et tuer des musulmans qui avaient trouvé refuge dans une église. Ces scènes de représailles sont de moins en moins nombreuses, y compris dans les autres villes du pays, comme ici à Bossangoa où ont pu se réndré Frédéric Ranc et Gérard Grizbéc. Des milliers de chrétiens ont installé un campement autour de l'église, alors que de l'autre côté de la ville, les musulmans sont regroupés autour de l'école.
On a beaucoup dit, depuis le début de l'opération, que l'Etat centrafricain s'était effondré.
A Bangui, le pouvoir ressemble à un théâtre d'ombres. Le Président vit dans ce camp militaire. Dans la cour, des hommes armés, ex-rebelles de la Séléka. Ils protègent celui qu'ils ont porté au pouvoir par un coup d'Etat en mars dernier : Michel Djotodia. Le Président nous paraît bien seul, peu de ministres autour de lui. Il n'a pas l'air de vouloir comprendre qu'il est sur la sellette.
En aucun cas, le Président quitte le pouvoir. Nous sommes en droit de nous défendre! Nous n'allons pas nous laisser massacrer.
Un dialogue de sourds. Il ne contrôle plus les ex-rebelles en dehors de ce camp où il est. Dans la capitale aujour'hui, les groupes armés ne paradent plus dans les rues. Même dans ce quartier, le PK-5, un secteur à 90 % musulman, acquis aux ex-rebelles de la Séléka. Pour les trouver, il faut les chercher dans les ruelles alentours. Une caserne délabrée, plusieurs dizaines d'hommes sont réfugiés ici. Ils attendent des ordres qui ne viennent pas. Parmi eux, des mercenaires tchadiens, soudanais. Tous en veulent à l'armée française.
Quand vous désarmez les gens, des deux côtés, si vous voyez des populations qui sont en train de lapider des gens, il faut intervenir.
Les Sélékas s'inquiètent pour leur avenir, ils souhaitent que l'armée les protège. Eux et la communauté musulmane contr les exactions et les pillages.
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