Catastrophes naturales : vers des expropriations massives ?
Des remblais qui perturbent le ruissellement naturel lors des orages, fréquents. Une urbanisation excessive.
Certains veulent aller plus loin et demandent des expropriations, comme cela s'est produit par exemple en Vendée après la tempête Xynthia. Est-ce réaliste.
C'était il y a quatre ans, dans la nuit du 28 février 2010, la tempête Xynthia s'abattait sur la Vendée et la Charente-Maritime. Des maisons englouties et le choc: 29 victimes rien qu'à La Faute-sur-Mer.
Les voisins là-bas sont morts, là-bas, on a des copains qui sont morts.
Quelques mois plus tard, l'Etat annonce la destruction de plusieurs centaines de maisons. Le préfet de Charente-Maritime est chahuté, c'est un nouveau traumatisme pour les sinistrés.
Monsieur le préfet, il n'en a rien à cirer, ils savent bien qu'il n'y a pas d'argent pour donner aux gens.
Une expropriation massive. Au total, l'Etat a racheté plus de 1.200 maisons situées en zone inondable pour les détruire. Aujourd'hui, au même endroit, il ne reste plus rien. La cuvette mortifère de La Faute-sur-Mer est devenue un terrain vague.
C'était une bonne solution de raser là où il y a eu 2,50 m à 2,80 m. C'est clair qu'il fallait retirer la population de ces secteurs-là. par contre, il y avait plein de secteurs qui ont été rasés où il y a eu très très peu d'eau et on aurait pu préserver ces maisons.
Les inondations, le premier risque naturel en France. Cinq millions de Français vivent en zone inondable dans 16.000 communes. Alors faudrait-il détruire pour limiter les risques ? Exproprier pour éviter les catastrophes ? A Barèges, plusieurs maisons et cet hôtel ont été démolis depuis les inondations. Ils n'étaient pourtant pas en zone inondable mais ne seront pas FGCOHSÎFUÎÎS. Dans l'immédiat, c'est le littoral qui est le plus menacé. Un programme d'auscultation des côtes a été lancé pour identifier les zones où les habitants devront être déplacés.
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