Cannabis : la consommation chez les 'quadras'
Valeur estimée : près de 40 millions d'euros.
Questions sur cette consommation de cannabis, non pas chez les jeunes mais chez les quadras. Ils ont une famille, un job et fument un joint par jour Difficile de savoir combien ils sont, ils n'apparaissent pas dans les statistiques. Qu'en pensent les spécialistes.
Ils ont de 30 à 50 ans, un travail, des enfants. Mais ils flirtent avec l'illégalité. Cette mère est attachée à son joint du soir. Elle a trois enfants, dont un fils de 17 ans. Trois fois par semaine, avec ses amis, elle fume du cannabis.
Ça vous procure quoi.
Du plaisir. Ça détend. On oublie un peu le quotidien, on a envie d'être bien, de rigoler.
Des proches qui le cultivent lui fournissent le haschich. Fille de fumeurs, le cannabis a toujours fait partie de sa vie. Elle a grandi dans les années 70, une génération qui fume devant les enfants et banalise la consommation de drogues douces. Aujourd'hui, elle fume devant son fils mais consciente des risques, prétend ne pas vouloir l'influencer.
Il n'y a pas d'herbe qui traîne à la maison. Pas de tentation.
Mais depuis 2 ans, son fils aîné fume lui aussi. Son discours de prévention ne passe pas.
J'ai pas tout de suite vu que mon fils fumait. C'est difficile de faire la morale, sur "attention, ça peut faire du mal" J'ai eu ce discours, je ne sais pas s'il m'a écoutée.
Certains parents fument du cannabis tous les jours. Comme ce père, qui fait pousser des plants dans son salon, sous les yeux de sa fille adolescente.
C'est ma production personnelle.
Plus jeune, il a touché à toutes les drogues. Il dit avoir tout arrêté, sauf le cannabis.
En période de travail j'en fume 5, 6 maximum le soir. En week-end, une dizaine ou une quinzaine si je fais une soirée.
Il ne s'est jamais caché devant sa fille, mais il reconnaît être prisonnier de sa dépendance.
Avez-vous une responsabilité morale en tant que parent, qui vous fait réfléchir à votre consommation.
Si on est conscient, on se remet en question au lieu d’éluder. Est-on capable de vivre sans ? Je pense que je suis dépendant du produit. Psychologiquement.
Pour sa fille de 12 ans, le joint est presque devenu une cigarette comme une autre.
Tu n'as jamais pensé que c'était illégal.
Si, mais ça ne me gêne pas plus que ça.
Pour ces enfants, les limites de l'autorité et de la légalité sont flous. Pour cet addictologue, Les parents fumeurs ne mesurent pas les risques pour leurs enfants.
Ils doivent comprendre que ça peut être plus dangereux pour leurs ados, dont le cerveau n'est pas arrive a maturation, et qui va encaisser des troubles relationnels, de mémoire, de l'apprentissage.
En France, plus de 40% des jeunes de 17 ans ont fumé au moins une fois du cannabis.
Un coup de froid de plus en France. Et cette fois, le 27 avril, De la pluie, des nuages, des températures à la baisse. Cet après-midi, il faisait 7 degrés à Strasbourg, 6 à Orange, 3 degrés à Mâcon et un degré à Saint-Etienne. Dans la région, c'est la neige qui a refait son apparition.
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