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CAMBODGE - ANGKOR

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Article rédigé par franceinfo
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Partons pour la grandiose cité d'Angkor au Cambodge. Elle a été la plus grande ville du monde au Xlle siècle: 4 fois l'équivalent de Paris. Mais elle a failli succomber à la pollution et l'affaissement des sols. Il y a 20 ans, une opération de sauvetage a été lancée. Il y a des résultats. Voici l'éclat retrouvé des temples d'Angkor.

Il y a 150 ans, lorsque les premiers explorateurs français découvrirent Angkor, les temples ressemblaient à cela. Des amas de pierres pris par la végétation dans une jungle épaisse. On avait oublié cette ville qui fut la plus importante du monde avec un million d'habitants au 12e siècle. 150 ans plus tard, c'est la ruée, la place de la Concorde à 18H. On attend cette année 3 millions de touristes, un million de plus qu'en 2012. Il n'y a pas de raison que la progression s'arrête là. Mais cette ruée n'est pas sans effet sur les monuments. Alors, on s'efforce d'élargir le champ des visites.

Le site est immense, nous devons répartir le flux en mettant en valeur les monuments les moins visités et les moins connus pour que les gens puissent connaître l'histoire d'Angkor. Elle ne se limite pas à quelques monuments.

En effet, la masse des visiteurs se concentre sur 3 ou 4 temples. Dans d'autres sanctuaires un peu plus éloignés, il y en a plus de 200, on est quasiment seul. Le souci majeur tient au mode de construction des temples. Posés sur du sable, lui-même en contact avec la nappe phréatique. Si cette nappe baisse, la couche de sable s'effondrera, et les temples avec. Le problème se pose déjà dans la ville de Siem Reap où logent les visiteurs à 5 km au sud du parc d'Angkor.

Il y a tellement d'hôtels mais aussi la population locale.

Heureusement, les anciens avaient mis au point, au tournant du 1er millénaire, un réseau hydraulique ultrasophistiqué. Il devait prévenir tout effondrement de la nappe phréatique. Ce réseau a été retrouvé et réhabilité, il devrait écarter le danger jusqu'en 2030 au moins. Reste la pollution de l'air et les pluies acides qui rongent la pierre, favorisent moisissures et lichen. Le fameux temple rose de Malraux, le Banteay Srei, perd sa couleur. Des statues creusées dans la pierre disparaissent.

La pollution est partout mais ici on en voit les excès sur un monument qui pendant 8 ou 9 siècles n'a pas souffert.

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