Bruxelles : analyse du vote européen

L'équilibre n'a pas beaucoup changé au Parlement européen. Voici les hémicycles de 2009 et celui de 2014. Les conservateurs gardent la majorité. La percée du populisme est sans commune mesure avec ce qui se passe en France.

Il a fallu attendre 23 h hier et les premiers résultats officiels pour que la composition du futur parlement européen s'affiche enfin dans l'hémicycle. Premier enseignement : sur les 750 députés européens, les conservateurs du PPE auxquels l'UMP appartient, restent en tête avec 214 sièges. Le Parti socialiste européen arrive en seconde position avec 189 députés. Les centristes sont sur la 3e marche avec 66 députés. Mais le choc de la soirée, c'est l'envolée des eurosceptiques. Ils obtiennent 140 sièges. Car les citoyens européens ont dit leur désaveu de l'Europe de Bruxelles en France bien sûr mais aussi outre-Manche où le parti pour l'indépendance du Royaume-Uni a lui aussi provoqué un séisme politique en arrivant largement en première position.

L'armée populaire de notre parti s'est exprimée et a simplement obtenu le résultat le plus extraordinaire de la vie politique britannnique depuis 100 ans.

Au Danemark, le parti du peuple ami-immigrés arrive en tête. En Hongrie, le Jobbik, formation d'extrême-droite antisémite monte sur la deuxième marche du podium. En Grèce, c'est la gauche radicale qui remporte le scrutin. Enfin, en Allemagne et en Italie, les partis au pouvoir ont largement gagné ces européennes. lls alimentent les bataillons de députés pro-européens à Bruxelles et à Strasbourg.