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Bretagne : trop de subventions pour cette région ?

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Article rédigé par franceinfo
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Beaucoup mettent en cause un modèle qui fait la chasse aux subventions. Est-ce vraiment le cas ? La Bretagne est-elle la région la plus aidée de France par l'Europe.

Depuis le début, Thierry Coué, fait partie des Bonnets rouges. Un agriculteur qui chaque année, fait naître 10 O00 porcelets. Un travail 7 jours sur 7 pour un peu plus du SMIC. L'éleveur digère mal que l'on considère les agriculteurs bretons comme des privilégiés vivant des aides de l'Etat et de Bruxelles.

On le vit très mal. Est-ce qu'en Champagne on va déniger le champagne ? Dans le Bordelais, dénigrer le bordeaux ? En Bretagne, on a une force, ce sont les éleveurs. Si demain on les dénigre, qu'est ce qu'on aura comme économie.

La Bretagne, première région agricole française, deuxième en Europe, mais pas la plus subventionnée. Avec 302 millions d'euros d'aide du Fonds européen pour le développement régional, elle se classe derrière le Nord-Pas-de-Calais, Midi-Pyrénées et Aquitaine. Avec 116 euros par habitant reçu de l'Etat, la région est une des moins bien Ioties.

La Bretagne n'est pas suraidée, surfavorisée par rapport à des régions de taille et de PIB égal.

En Bretagne, d'autres tirent la sonnette d'alarme. Parmi eux, les fabricants d'alimentation animale, 50% de la production française.

C'est une farine constituée de tourteau de colza et de tournesol pour nourrir les vaches laitières.

Pour ce secteur, l'argent n'est pas la priorité. Ils réclament moins de lourdeur administrative. C'est le cas de Jean-Michel Choquet producteur de volailles. Malgré le climat économique il a décidé d'investir 1 million d'euros pour moderniser son exploitation.

On va construire 2 poussinières de 1700 m2.

Sa nouvelle installation lui fera économiser 30 000 euros de chauffage par an et augmenter sa rentabilité. Mais après 2 ans d'instruction, son dossier n'est pas validé par l'administration.

En Allemagne, en 6 mois ils font les choses. On aimerait avoir cette équité. Si on continue dans cette spirale négative, dans 15 ans il y aura moins d'élevage, plus d'usines. On achètera tout aux Allemands.

Une perte de compétitivité que le Pacte d'avenir pour la Bretagne, est loin de régler.

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