Bretagne : emballement chez les "bonnets rouges"
Le préfet de région évoque, je cite, "une volonté d'avancer".
C'est un peu le contrecoup des manifestations et des dégradations pour avoir laissé faire ces actes de violence sans réagir. Le gouvernement est pris à partie. A-t-il manqué de fermeté ? Tout à l'heure, le Premier ministre a dû s'expliquer.
Plusieurs blessés, des portiques détruits, il y a 10 jours le mouvement des Bonnets rouges s'emballent. Immédiatement, le gouvernement recule en suspendant l'écotaxe. Depuis l'opposition dénonce un manque de fermeté.
Plus personne ne sait qui est le chef, plus personne ne considère qu'il y a un chef. Chacun considère que sa revendication est légitime.
Le principe de la fonction de Premier ministre, c'est de toujours tenir bon. Or, il y a eu des reculades. Donc, c'est un très mauvais signal qui est envoyé.
Même au sein de la majorité, certains s'interrogent sur l'autorité de l'exécutif. Les Verts réclament des sanctions contre les casseurs.
Il n'y a aucune convocation par la police ou par la justice des auteurs de ces actes alors que ces actes sont inacceptables.
Longtemps, les tribunaux ont été indulgents dans ce genre de cas. En 1994, l'incendie du Parlement de Bretagne par des marins-pêcheurs se solde par un non-lieu. En 1999, le bureau de Dominique Voynet, alors ministre de l'Ecologie est saccagé par des agriculteurs, tous sont relaxés. Plus récemment en 2010, les Conti sont condamnés à des amendes pour la mise à sac de la sous-préfecture de Compiègne. Aujourd'hui, JM Ayrault promet la fermeté face aux vandales.
Ces violences sont le fait d'une minorité. Elles sont inacceptables, c'est pourquoi toutes les informations ont été transmises au parquet. Les personnes identifiées font l'objet de convocations devant le tribunal correctionnel de Quimper.
Le Premier ministre a aussi rejeté l'ultimatum des Bonnets rouges qui exigeait la suppression de l'écotaxe.
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