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Bretagne : 9000 euros réclamés à la restauratrice pour du travail dissimulé

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Article rédigé par franceinfo
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La gérante d'un bar-restaurant de Locmiquelic près de Lorient (56) s'est vu présenter une addition très salée. L'URSSAF lui réclame une amende de près de 9.000 euros. Lorsque les inspecteurs sont venus dans l'établissement, ils ont vu des clients rapporter leurs verres au comptoir. Pour eux, il s'agit de travail dissimulé.

Locmiquélic, un petit port calme du Morbihan. Depuis 10 ans, le bar-restaurant est géré par Marika Le Floch, la quatrième génération de femme de la famille à la tête de l'établissement. Le samedi soir ici, c'est café-concert avec plusieurs dizaines de clients habitués. Mais fin juin 2012, vers minuit, trois contrôleurs de l'Urssaf débarquent. Et les soucis commencent pour la gérante accusée de faire travailler deux serveurs sans les déclarer.

Lui, il s'est fait contrôler, il lui ont dit de ne pas bouger. Elle, elle était aux toilettes et le contrôleur m'a dit: "Elle est où votre employée ?". J'ai dit "quelle employée ?", il me dit :"La dame qui a posé le plateau.

Sur les murs du bar, il est écrit "service au comptoir", les patrons n'ont pas les moyens d'employer du personnel. Ils défendent surtout une certaine convivialité. Ici, on réfute tout travail au noir.

Les gens, si j'oublie une assiette, une cuillère, vont la poser eux-mêmes derrière le comptoir. Mais c'est l'ambiance.

Un avis que ne partagent pas les agents de l'Urssaf chargés de faire respecter la loi. Une amende de 9.000 euros est même réclamée.

Ils débarrassaient, ils servaient, ils allaient en cuisine, ils mettaient la vaisselle dans le lave-vaisselle. Le coup de main n'existe pas dans une entreprise commerciale. Car en rémunérant des salariés c'est du travail illégal.

Le procureur de la République de Lorient a classé l'affaire par manque de preuves. Mais les commerçants eux jouent les irréductibles Gaulois.

On fera ce qu'on voudra, les huissiers viendront mais je ne donnerai pas d'argent pour quelque chose que je n'ai pas fait.

Début 2014, le tribunal des affaires sociales de Vannes dira qui de l'Urssaf ou des restaurateurs a raison.

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