Brésil : un protectionnisme économique peu accueillant pour les produits étrangers
Le Brésil, où le monde entier s'est donné rendez-vous. Au niveau économique, le pays n'est pas très accueillant. Le président Lula avait choisi la stratégie du protectionnisme. Les produits étrangers sont fortement taxés. Les droits de douanes exorbitants.
La formule a fait le succès de l'économie brésilienne ces dix dernières années: l'ultraprotectionnisme. Pour favoriser la production nationale, le pays taxe parfois jusqu'à 100 % les produits importés. Ces deux Français habitent à Rio. Ils ont lancé leur société d'importation d'épicerie fine. Un pari difficile sans l'aide de leur importateur brésilien, avec qui ils repèrent ici la concurrence.
Le pourcentage de taxes sur l'importation correspond à 30 %.
C'est un impôt d'importation.
Les produits sont de 30 à 50 % plus chers qu'en France. Cette confiture coûte près de 8 E. Les fournisseurs sont inquiets.
Ils donnent le tarif au départ de leur usine et se demandent à quel tarif cela va être vendu à l'étranger.
Tout un système d'impôts à l'importation ET à la vente. Les étrangers deviennent fous. C'est une façon de se protéger de difficultés d'importation.
Le protectionnisme est affiché sur tous les produits, en majorité importés et taxés à plus de 40 %. Dans ce grand magasin français de Sao Paulo, capitale économique, les dernières technologies asiatiques et américaines peinent à trouver preneur à cause de leur prix.
Il faut repérer et acheter à l'étranger moins cher, si on peut.
C'est trop cher. Nous payons trop de taxes sans savoir où va l'argent.
Pour réduire les prix, certaines marques ouvrent des usines. Ici, presque tout est "made in Brazil".
Près de 70 % des produits le sont localement. Et il y a, en parallèle, des aides fiscales pour les entreprises qui s'implantent.
Le Brésil a été classé champion du monde du protectionnisme par l'OMC. Ce titre peut lui jouer des tours. En plein chantier du Mondial, et bientôt des J0, le pays a besoin des investisseurs étrangers.
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